Prêtresses zoroastriennes en Iran

Au moment de l’invasion arabe de l’Iran au VIIe siècle de notre ère, l’immense majorité des Iraniens étaient zoroastriens — disciples de Zoroastre ou Zarathoustra — ou chrétiens. Il y avait aussi une forte minorité de juifs. L’islam iranien populaire a été fortement marqué par cette religion qui prône « la bonne pensée, la bonne parole, la bonne action ». Mais aujourd’hui, il ne reste plus que 150 000 zoroastriens en Iran, à Yazd, leur capitale historique, et surtout à Téhéran où leur position sociale est souvent élevée et leur image de symbole du nationalisme iranien, très forte. Ils forment l’une des minorités religieuses officiellement reconnues avec un député au Parlement. La diaspora zoroastrienne d’Europe et surtout d’Inde (Parsis de Puna, Bombay) est très active et conserve des liens avec l’Iran.
En restaurant depuis une dizaine d’années la présence de femmes prêtresses, le clergé zoroastrien — les mobed, pourtant réputés conservateurs — s’inscrit dans la forte dynamique d’ouverture sociale, culturelle et nationaliste qui caractérise l’Iran depuis deux décennies, surtout chez les femmes. Pour cette minorité religieuse, c’est aussi un moyen de s’intégrer dans le mouvement, ou même de jouer un rôle de modèle sinon de leader.

Prêtresses zoroastriennes d’Iran
© Giulia Bertoluzzi et Costanza Spocci

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