Cliquez ici si vous ne parvenez pas à afficher correctement cette lettre d'information.
La lettre d’Orient XXI
Semaine du 26 juin au 3 juillet
Le Coran bleu de Kairouan, parchemin daté de la fin du IX siècle ou du début du Xe siècle.
Feuillet conservé au musée du Bardo à Tunis.

Événement

Orient XXI organisera avec l’iReMMO un colloque au Sénat le 2 octobre 2015 sur le thème : "La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ?"

Près de cinquante après la guerre de juin 1967 et l’inauguration par le général de Gaulle de ce que l’on a appelé « une politique arabe de la France », la région a connu des mutations majeures et nombre d’observateurs s’interrogent sur la place de la France dans un contexte international profondément modifié avec la fin de « la guerre froide » et l’émergence de menace nouvelles. Il est donc nécessaire de réfléchir aux engagements de Paris, non pas sur chacun des conflits mais à partir de questionnements plus généraux qui traversent tout débat sur la politique étrangère.

Programme :

➞ Intervenir ?

Ces dernières années, la France s’est engagée, sur le plan militaire, dans plusieurs conflits en Afrique et au Moyen-Orient. Elle était prête à s’impliquer en Syrie, en septembre 2013, après l’utilisation par Damas d’armes chimiques ; et, depuis, elle intervient dans la lutte contre l’organisation de l’État islamique. Sans oublier que des centaines de soldats français sont présents dans la FINUL 2 au Sud-Liban. Certains ont soutenu ces interventions d’autres, au contraire, les ont critiquées. Que peut-on en penser ? Quelles sont leurs conséquences ? Quelles sont aussi les conséquences d’une non-intervention ? Faut-il s’en tenir, en toutes circonstances, au principe de non-ingérence ? Quelle portée peut avoir une intervention militaire si elle ne s’insère pas dans une perspective politique cohérente ? C’est la dialectique du soldat et du diplomate. L’un n’est rien sans l’autre.

➞ Reconnaître, dialoguer ?

Cette interrogation, au cœur de toute action diplomatique, s’est maintes fois posée au Moyen-Orient ces dernières années. À chaque fois, la réponse a eu d’importantes implications sur lesquelles il est important de revenir. Faut-il parler avec le Hamas ? Que faire avec le Hezbollah ? Doit-on reconnaître l’opposition syrienne ? Quid des Kurdes du nord de l’Irak ? Faut-il reconnaître un État palestinien ? Doit-on soutenir un accord sur le nucléaire avec l’Iran et dialoguer avec Téhéran ?

➞ Agir seule ?

La France qui avait traditionnellement une politique étrangère d’envergure doit désormais faire face à une contradiction majeure : seule, ses capacités sont réduite ; dans le cadre européen, la règle de l’unanimité réduit toute action à l’insignifiance du plus petit dénominateur commun. Comment sortir de cette contradiction ? Quelle est la place de l’Union européenne au Moyen-Orient ?

Les intervenants (liste non exhaustive) : Yves Aubin de La Messuzière, Bertrand Badie, Jean-Paul Chagnollaud, Mireille Chemillier-Gendreau, Nathalie Goulet, Elisabeth Guigou, Bassma Kodmani, Agnès Levallois, Anis Nacrour, François Nicoullaud, Gwendal Rouillard, Justin Vaisse, Hubert Védrine (sous réserve), etc.

Le programme détaillé sera communiqué ultérieurement. Inscription obligatoire : infos@iremmo.org

Les cinq derniers articles

Requiem pour un embargo ?
Julien Pélissier, Juin 2015
Réunis à Vienne, l’Iran et les 5+1 (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine, Allemagne) se sont engagés dans le dernier cycle de négociations sur la question nucléaire. L’un des principaux points en débat est celui des sanctions. Nous examinerons dans ce premier texte l’écheveau de mesures prises contre l’Iran et étudierons demain dans quelles conditions ces sanctions pourraient être levées.
Peut-on desserrer l’étau des sanctions ?
Julien Pélissier, Juin 2015
Nous avons examiné dans la première partie de cet article l’écheveau de sanctions qui enserrent l’Iran depuis plusieurs années. Le texte qui suit examine les politiques que l’Iran pourrait opposer au maintien des sanctions et les conditions dans lesquelles celles-ci pourraient être levées.
… et à ses propres démons
Amat Al Alim Alsoswa, Juillet 2015
Comment expliquer la situation du Yémen où la population civile subit une guerre sans merci ? Appartenant à l’arrière-cour du royaume saoudien, ce pays, l’un des plus pauvres au monde, connait actuellement de profonds bouleversements. C’est l’heure du bilan et des questionnements pour une de ses anciennes ministres, Amat Al Alim Alsoswa.
Henry Laurens, Juillet 2015
Qu’est-ce que le terrorisme ? Qui le définit ? Comment ? Les combattants du Congrès national africain (ANC) sont-il des terroristes comme le prétendaient Ronald Reagan et Margaret Thatcher ? Et les Palestiniens ? Au cours de l’Histoire, ceux qui ont utilisé ce terme l’ont fait évoluer. Souvent, le but a été de discréditer « l’ennemi ». Toujours, il a servi à disqualifier une cause et à empêcher toute réflexion.
Juillet 2015
Le 3 juillet 2013, l’armée égyptienne mettait un terme à la présidence de Mohamed Morsi par un coup d’État après une très importante mobilisation des Égyptiens. Où en est l’Égypte aujourd’hui ? Et les Égyptiens ? Orient XXI vous propose un article inédit et une sélection d’articles pour comprendre la situation.
Conformément à la loi «Informatique et libertés» du 6 janvier 1978, vous pouvez à tout moment demander à accéder, faire rectifier ou supprimer les informations personnelles vous concernant en nous contactant. Si vous ne souhaitez plus recevoir d'emails de la part d'Orient XXI, cliquez ici pour vous désabonner.