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La Lettre d’Orient XXI
Semaine du 17 au 24 juillet 2015
« Voyage en Italie » (série), par Ola Abdallah, peintre syrienne installée à Paris.
Encres et pigments sur papier de riz marouflé sur bois.

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Événement

Orient XXI organisera avec l’iReMMO un colloque au Sénat le 2 octobre 2015 sur le thème :

« La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? »

Près de cinquante après la guerre de juin 1967 et l’inauguration par le général de Gaulle de ce que l’on a appelé « une politique arabe de la France », la région a connu des mutations majeures et nombre d’observateurs s’interrogent sur la place de la France dans un contexte international profondément modifié avec la fin de la guerre froide et l’émergence de menace nouvelles. Il est donc nécessaire de réfléchir aux engagements de Paris, non pas sur chacun des conflits mais à partir de questionnements plus généraux qui traversent tout débat sur la politique étrangère.

Intervenir ?

Ces dernières années, la France s’est engagée militairement dans plusieurs conflits en Afrique et au Moyen-Orient. Elle était prête à s’impliquer en Syrie, en septembre 2013, après l’utilisation par Damas d’armes chimiques ; et, depuis, elle intervient dans la lutte contre l’organisation de l’État islamique. Sans oublier que des centaines de soldats français sont présents dans la Finul 2 au Sud-Liban.

Certains ont soutenu ces interventions d’autres les ont au contraire critiquées. Que peut-on en penser ? Quelles sont leurs conséquences ? Quelles sont aussi les conséquences d’une non-intervention ? Faut-il s’en tenir, en toutes circonstances, au principe de non-ingérence ? Quelle portée peut avoir une intervention militaire si elle ne s’insère pas dans une perspective politique cohérente ? C’est la dialectique du soldat et du diplomate. L’un n’est rien sans l’autre.

Reconnaître, dialoguer ?

Cette interrogation, au cœur de toute action diplomatique, s’est maintes fois posée au Moyen-Orient ces dernières années. À chaque fois, la réponse a eu d’importantes implications sur lesquelles il est important de revenir. Faut-il parler avec le Hamas ? Que faire avec le Hezbollah ? Doit-on reconnaître l’opposition syrienne ? Quid des Kurdes du nord de l’Irak ? Faut-il reconnaître un État palestinien ? Doit-on soutenir un accord sur le nucléaire avec l’Iran et dialoguer avec Téhéran ?

Agir seul ?

La France, qui avait traditionnellement une politique étrangère d’envergure doit désormais faire face à une contradiction majeure : seule, ses capacités sont réduites ; dans le cadre européen, la règle de l’unanimité réduit toute action à l’insignifiance du plus petit dénominateur commun. Comment sortir de cette contradiction ? Quelle est la place de l’Union européenne au Moyen-Orient ?

Les intervenants (liste non exhaustive) : Yves Aubin de La Messuzière, Bertrand Badie, Jean-Paul Chagnollaud, Mireille Chemillier-Gendreau, Nathalie Goulet, Elisabeth Guigou, Bassma Kodmani, Agnès Levallois, Anis Nacrour, François Nicoullaud, Gwendal Rouillard, Justin Vaisse, Hubert Védrine (sous réserve).

Le programme détaillé sera communiqué ultérieurement. Inscription obligatoire :
infos@iremmo.org

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