Selon un porte-parole du Djihad islamique, un cessez-le-feu à Gaza aurait été négocié par l’Égypte mais Israël dément. À supposer qu’il soit établi et respecté, il faut savoir qu’il ne sera que provisoire. Tant que les territoires palestiniens resteront occupés, tant qu’il n’y aura pas d’État palestinien, il ne peut y avoir de paix stable. Or, les négociations israélo-palestiniennes sont dans l’impasse.
Et, à chaque étape, le gouvernement israélien invente une nouvelle condition pour un accord, la dernière étant que l’Autorité reconnaisse Israël comme « État du peuple juif ».
Il faut aussi noter que, malgré le retrait des troupes israéliennes de Gaza en 2005, ce territoire reste occupé, comme le reconnaît l’ONU. Non seulement pour des raisons légales, mais parce que la vie des Palestiniens de Gaza est décidée par ses geôliers, même si ceux-ci campent à l’extérieur. Deux exemples parmi tant d’autres : 35 % des terres cultivables et 85 % des eaux pour la pêche sont partiellement ou totalement inaccessibles aux Gazaouis à la suite des restrictions imposées par Israël. D’autre part, le territoire reste soumis à un blocus qui aggrave la situation et qui amène les Nations unies et la communauté internationale à accepter et à gérer l’inacceptable.
Comme à chaque escalade, que ce soit en 2008, lors de l’invasion israélienne de Gaza, en novembre 2012 ou aujourd’hui, ce sont des raids israéliens visant des militants qui ont entrainé une riposte d’organisations palestiniennes.
Pourtant, à chaque fois, l’Union européenne et la France reprennent le récit israélien sur la responsabilité, confirmant une nouvelle fois leur alignement sur Tel-Aviv.
Il suffit de jeter un œil sur les cartes ci-dessous pour mesurer combien, au cours des décennies, le territoire palestinien a été conquis, rongé, colonisé. C’est la négation de la promesse, toujours reportée, de la création d’un État palestinien, de la reconnaissance du droit des Palestiniens à l’autodétermination qui reste la cause de l’instabilité.
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