Israël-Palestine, un miroir grossissant de l’avenir

Sur fond de croissance démographique · Les prévisions démographiques israéliennes et palestiniennes annoncent une croissance de la population et une hausse vertigineuse des densités urbaines. Elles permettent d’esquisser un modèle social inquiétant, au croisement de la religion et de la high-tech, avec une ghettoïsation extrême de la société, confirmant que les sociétés et les nations avancées peuvent être aussi sous-développées.

Jérusalem-Est.
Ronan Shenhav, 28 décembre 2016

(Version mise à jour le 17 août à 16 h)

Souvent réduites à une guerre de chiffres, les démographies israélienne et palestinienne sont viciées par les batailles politiques, idéologiques et religieuses. Dans un État où le régime d’apartheid est légitimé par les textes officiels, une fécondité forte est volontiers considérée comme un objectif patriotique, sacré ou simplement sécuritaire, conforté par des lois discriminatoires. Dans les territoires palestiniens occupés dotés d’une administration fragile, la culture familiale, les naissances et la procréation acquièrent également une résonance civique et nationale, mais témoignent aussi d’un attachement particulier aux valeurs traditionnelles, culturelles et sociales. Hypothéqués par le morcellement administratif, politique et militaire, les recensements israélien et palestinien sont pervertis par de multiples jeux de bonneteaux qui appellent à la prudence1.

La presse décrit périodiquement la question démographique israélienne et palestinienne comme une bombe à retardement, mais deux phénomènes pas tout à fait récents remettent en cause le scénario alarmiste de la concurrence nationale : la baisse de la natalité des Palestiniens, la montée en flèche de la densité des villes israéliennes (comme palestiniennes). Les taux de fécondité élevés, quasiment égaux en Israël et en Palestine, une croissance de la population exponentielle et non maîtrisée signifient que la question démographique des décennies à venir sera plus environnementale, sociale et culturelle que strictement nationale.

Le climat déprimé en Israël et en Palestine produit un repli massif sur une cellule familiale fragilisée, avec des effets inverses pour les deux nations : augmentation de la fécondité pour l’une, baisse pour l’autre. En Palestine, la stagnation économique et la précarité induisent un tassement général des naissances et du nombre de personnes par foyer. En Israël, la montée de la fécondité est nourrie par l’écart croissant des richesses et la paupérisation des classes moyennes d’une part, la montée des valeurs confessionnelles et la masse des allocations accordées aux citoyens orthodoxes et aux colonies d’autre part. Il n’est pas erroné de considérer que la colonisation, au même titre que la foi — voire leur conjonction — tire la fécondité israélienne vers le haut2.

Une parité numérique

La Palestine compte 5 millions d’habitants (3 millions en Cisjordanie, 2 millions à Gaza). Israël recense pour sa part près de 8,5 millions d’habitants, avec 20 % de citoyens israéliens palestiniens (hors les territoires occupés). Si l’on considère l’ensemble des territoires des deux pays, leurs populations sont quasiment équivalentes fin 2018 : elles devraient se composer de 6,7 millions de Palestiniens et de 6,8 millions de juifs israéliens. Extraits des recensements officiels, ces chiffres doivent être pris avec circonspection. Un consensus existe cependant sur l’actuelle parité numérique des populations comme de la fécondité. Une sorte de trêve dans la pernicieuse bataille démographique.

Comme dans la plupart des pays arabes (mais pas tous), le taux de fécondité palestinien connaît une baisse régulière depuis une vingtaine d’années, de 3 (enfants par femme en âge de procréer)3. Un document édité le 11 juillet 2017 par le Bureau central des statistiques palestinien (PCBS) confirme cette baisse, avec un taux de fécondité passé de 5,6 en 1997 à 3,7 en 2013. Selon ce document officiel, le taux brut des naissances est passé de 45 pour mille en 1990 à 32 pour mille en 2016, il devrait se situer autour de 29 pour mille en 2020. Des chiffres corroborés par une baisse régulière du nombre moyen de personnes par foyer, qui était de 6,4 en 1997 et de 5,2 en 2016, toujours selon le PCBS (Pour Gaza, les chiffres restent plus élevés que pour la Cisjordanie, mais leur écart se comble progressivement).

En Israël, la croissance se situe également autour de 3 (enfants par femme en âge de procréer)4. Mais ici les disparités sont énormes entre la population laïque et les orthodoxes, avec des moyennes de 2,1 pour la première et 6,7 pour la frange la plus conservatrice au plan religieux, celle des haredim, les « hommes en noir »5. Alon Tal, président du département des politiques publiques à l’université de Tel-Aviv est l’auteur d’un essai consacré à la densité croissante d’Israël, The Land Is Full : Addressing Overpopulation in Israel (Yale University Press, 2016). Il affirme clairement : « La croissance démographique israélienne est tirée vers le haut par la fécondité des ultra-orthodoxes (...) Les compensations financières à la naissance [contre-productives] perpétuent et augmentent les phénomènes de pauvreté (...) Pourquoi un enfant sur trois vit-il aujourd’hui sous le seuil de pauvreté en Israël ? Ceux qui pensent que ces choix politiques agissent en faveur des populations fragilisées ignorent leurs effets sur le terrain ainsi que les données qui en témoignent ».

Si à l’avenir les tendances actuelles perdurent (une courbe descendante en Palestine, montante en Israël), il est probable que la population de « l’État hébreu » augmentera plus vite que celle des territoires palestiniens. Il est également possible que la parité persiste pour un temps. Dans tous les cas, la croissance démographique et la hausse des densités urbaines s’emballeront.

Angles morts

La religion juive est au centre des recensements israéliens (les comptages distinguent les juifs, les Arabes et une troisième catégorie, les non-juifs). Outre qu’elle participe à la judaïsation du territoire et à la guerre démographique, l’indexation des taux de natalité sur l’échelle de l’orthodoxie religieuse permet aussi de masquer le basculement progressif des natalités extrêmes vers les territoires occupés et les colonies, pour accélérer leur croissance démographique. En orientant les ultra-orthodoxes paupérisés vers les territoires occupés, où ils peuvent bénéficier de loyers moins onéreux et de subventions diverses, l’État installe ses pauvres dans les périphéries ghettoïsées tout en judaïsant les terres palestiniennes à un rythme accéléré (les juifs issus des pays arabes envoyés en Galilée et au Néguev dans les années 1950 et 1960 avaient déjà fait l’objet de cette stratégie).

La montée en puissance démographique des ultra-orthodoxes dans les colonies – ils composent un bon tiers des 400 000 colons présents en Cisjordanie — favorise par ailleurs un rapprochement avec les ultranationalistes et les sionistes aux kippas tricotées, piliers traditionnels de la colonisation, dont les taux de natalité restent élevés, mais plus incertains. Cette mixité produit d’autres effets « positifs » pour la colonisation : elle place les ultra-religieux dans une sphère plus politique, à la fois sur les plans idéologique et électoral. Elle les inclut dans un espace militarisé qui les rapproche de l’armée, mais qui permet aussi de mieux les contrôler. Elle les intègre plus facilement dans les circuits de l’économie de marché, dans une modernité qui les rapproche du monde du travail, de la consommation et des modes de vie capitalistes. Marginalisation d’une part et intégration des ultra-orthodoxes d’autre part dans les logiques coloniales influencent assurément la répartition des populations et leur croissance. Mais la démographie israélienne les occulte, de même qu’elle ne rend pas compte du nettoyage ethnique et des guerres de déportation menées contre les Palestiniens, pour leur éviction et leur réclusion dans des bantoustans.

Densités urbaines en surchauffe

Bnei Brak est une commune ultra-orthodoxe à l’est de Tel-Aviv. Elle connaît une densité de 25 000 habitants par km2, proche des chiffres moyens des métropoles asiatiques comme Calcutta ou Hong Kong. La paupérisation, la vie communautaire et un taux de fécondité élevé sont à l’origine de ce phénomène (les grandes colonies en territoire palestinien, elles aussi des ghettos communautarisés, connaissent aussi des densités très élevées). En 70 ans, soit depuis sa création, Israël a multiplié sa population par dix et a fini par l’urbaniser à 90 %. Spectaculairement, la grande aire métropolitaine de Tel-Aviv qui va d’Herzlya à Rehovot et s’étend jusque Kfar Saba et Petah Tikva à l’est compte plus de 2 millions d’habitants, soit un quart de la population d’Israël. D’ici une ou deux générations, Israël pourrait devenir un des États les plus denses de la planète, confronté à de graves problèmes écologiques, urbains et sociaux. Alon Tal fait un constat cinglant : « Pour Israël, les projections raisonnables prédisent 23 millions d’habitants en 2050. Des projections plus audacieuses donnent un chiffre de 36 millions pour cette échéance ». Cette hausse accélérée dont seul le continent africain peut fournir des équivalents est confirmée par le Bureau central des statistiques israélien, qui annonce d’ores et déjà 15 millions d’habitants pour 2048.

Gaza, de son côté, passe pour être le territoire le plus dense de la planète. Inexact sur un plan purement statistique ou arithmétique, ce constat désigne néanmoins une situation unique, qui conjugue trois facteurs : démographie critique alliant densité et croissance élevées, pauvreté et chômage extrêmes, enfermement territorial et réclusion. De ces trois facteurs, l’enfermement est le plus redoutable : il exclut les ajustements, les marges de décision qui permettent à toutes les sociétés d’avancer bon gré mal gré en s’adaptant aux réalités nouvelles. La densité moyenne de Gaza est de 5 000 habitants au km2, elle dépasse les 10 000 dans les communes et les quartiers les plus urbanisés. Bien qu’en régression, la fécondité gazaouie reste élevée, ce qui équivaut à un croissance de population entre 3 % et 4 %, et devrait conduire son nombre aux alentours des 4 millions d’habitants dans une vingtaine d’années.

Ramallah, quant à elle, a pratiquement doublé sa population en l’espace de vingt ans, passant de 200 000 à près de 400 000 habitants, dans une croissance non maîtrisée. L’entrée de la ville du côté de Qalandia est un agrégat impressionnant d’immeubles de grande hauteur, un paysage urbain annonciateur d’une croissance en surchauffe pour les années à venir, impossible à maîtriser.

Pathologies sociales et environnementales

En Israël, les conséquences de la densité urbaine sont connues et ses maux, déjà perceptibles aujourd’hui, ne sont pas très originaux. Ils forment « une longue liste de pathologies sociales et environnementales qui touchent tous les citoyens israéliens : les écoles sont parmi les plus surchargées des pays occidentaux, les bouchons sont un cauchemar national, le taux de suroccupation hospitalière est parmi les plus hauts des pays de l’OCDE. Il en est de même (...) pour le système judiciaire israélien. » C’est toujours Alon Tal qui décrit cette dérive infernale dans un article paru dans le magazine Tikkun le 1er novembre 2016 : « Les effets de la croissance démographique effrénée sont aussi critiques sur le marché du logement (...) Le parc immobilier devrait augmenter de 2 % chaque année, avec la construction de 60 000 unités (...) De nombreuses espèces animales sont menacées, certaines en voie d’extinction. Une population plus importante produit davantage de déchets, plus de pollution et de gaz à effet de serre ».

Les tendances actuelles de la croissance démographique israélienne induiront un changement important dans la sociologie du pays : les ultra-orthodoxes vont représenter un tiers de la population vers 2060, contre 12 % en 2018, sans compter les tenants du messianisme colonial ou les juifs pratiquants. Israël deviendra dans les décennies à venir un État ultra-confessionnel, avec une frange de population laïque étriquée (sans douté vouée à l’émigration). D’ores et déjà, la nécessité d’intégrer les ultra-orthodoxes mâles plus franchement dans le monde du travail (le taux d’occupation des femmes est plus élevé) est considérée comme une priorité économique. La croissance exponentielle des familles nombreuses paupérisées menace l’employabilité et la productivité ; les aides financières mettent à mal l’économie israélienne, tout comme les équilibres sociaux et politiques. Alon Tal prévient : « Nous sommes prisonniers d’un système qui s’emballe et l’écart entre les équipements et la demande ne cesse de s’amplifier ».

À partir de ces constats, admis par la majorité des démographes, quelques pronostics peuvent être formulés. Le risque d’un épuisement intellectuel existe, avec la mainmise de la religion sur l’éducation et la recherche, la vie culturelle. La chape confessionnelle entraînera un abaissement général du niveau des connaissances, des productions de l’esprit, un tarissement des énergies créatrices. Deux secteurs seront probablement épargnés : les hautes technologies sécuritaires et militaires d’une part, les biosciences d’autre part. La population ultra-orthodoxe continuera à pénétrer progressivement le high-tech (et donc l’armée et les industries militaires), comme c’est déjà le cas6. Il est difficile d’imaginer comment une population fermée et repliée sur elle-même pourra continuer à entretenir deux secteurs de pointe aux avant-postes de l’économie mondialisée. Mais à l’échelle d’une nation, il est possible d’envisager une mutation du cerveau humain vers une spécialisation extrême. Israël pourrait être dans un futur proche un laboratoire ultra-spécialisé dans la sécurité et les biotechnologies.

Une société avancée, mais sous-développée ?

Le croisement d’une hyper-spécialisation technologique avec des pathologies démographiques et sociales aiguës esquisse en raccourci une projection de l’avenir de nos sociétés, un futur plus « avancé », mais plus sous-développé.

Toujours à propos des constats démographiques israéliens et palestiniens, plusieurs interrogations ou objections émergent. La première concerne les niveaux très modestes des allocations familiales israéliennes (environ 50 euros mensuels par enfant) : comment, avec des sommes aussi réduites, Israël peut-il tirer la natalité vers le haut ? Au cours des quatre dernières années (2014-2018), Israël a doublé la part de ces allocations au détriment des autres dépenses sociales, elles aussi modestes. Précisément, la faible protection sociale et l’augmentation de la pauvreté doivent être considérées comme des facteurs de forte croissance démographique et de fécondité élevée, d’autant qu’Israël dépense moins pour le social et plus pour le militaire7. Dès lors, l’hypertrophie des budgets militaires, la croissance des inégalités pèsent lourdement sur la démographie.

Une autre réfutation intéressante autour de la densité urbaine est apportée par Gilad Malach, membre de l’Institut israélien pour la démocratie (IDI), un organisme de recherche et think tank basé à Jérusalem, et auteur d’un rapport sur l’emploi et le travail des ultra-orthodoxes : « Ce n’est pas forcément un désastre, Singapour et Hongkong sont plus denses, et ça ne les empêche pas d’aller de l’avant, de réussir. Les grandes villes agissent comme des États. » Outre qu’il témoigne d’un virage : le basculement d’un paradigme américain ou occidental vers un modèle asiatique (la Chine n’est pas loin non plus, avec son prolétariat ghettoïsé), ce constat est exact quant à la densité de Singapour et Hongkong, deux territoires autrement plus ramassés qu’Israël. Mais les deux villes-États asiatiques évoluent dans un contexte géopolitique très différent. Israël est plus enclavé, engagé dans une guerre qui appelle des ponctions financières élevées, avec une option coloniale suicidaire et un avenir confessionnel difficile.

La comparaison asiatique demeure intéressante, mais une fois les similitudes énoncées, elle est sapée par les dissemblances. Pour ce qui relève de la protection de l’environnement, Israël prend aujourd’hui des mesures positives, mais qui restent à la traîne des « facteurs de croissance ». La paupérisation rampante et tous ses corollaires en témoignent, alors même que les indicateurs officiels dérivés du PIB et des moyennes de revenus masquent parfaitement les disparités en travestissant la réalité sociale. On pourrait aussi s’interroger légitimement sur le degré de gravité de ces désordres, d’autant qu’ils ne sont pas toujours flagrants. Mais leur relative évidence tient au fait que dans une nation communautarisée qui cultive la réclusion de mille et une façons, les problèmes échappent aux regards plus facilement. C’est même la vocation essentielle des ghettos : cacher les situations qui fâchent et la misère. Et cette opacité, qui peut aller jusqu’au déni, atteint d’abord et surtout les victimes de l’injustice sociale lorsque leurs frustrations sont instrumentalisées par leurs dirigeants à des fins politiques et patriotiques.

Au-delà des disparités flagrantes entre Israël et la Palestine, entre des oppresseurs et des opprimés, il est possible d’observer à partir des projections démographiques, des convergences sociales et environnementales. Tandis que les comportements palestiniens rejoignent discrètement ceux des Israéliens, la physionomie d’Israël est peu à peu corrompue, dirait-on, par un poison silencieux qui la rapproche, là aussi très lentement, mais assurément, du modèle de sous-développement auquel la société gazaouie a été contrainte de se soumettre. Israël est une société développée, avancée pourrait-on dire, mais ces adjectifs restent très relatifs, et pas uniquement lorsqu’on les rapporte à la démocratie ou aux modes de vie. À travers les pathologies produites par les retards et les ratés de la démographie israélienne, on voit combien une certaine modernité nourrit des faiblesses de plus en plus criantes, combien une certaine croissance génère le sous-développement. Et c’est d’abord au vu des millions de jeunes, riches en rêves et en ambitions, doués d’intelligence extraordinaire, dans des sociétés où la jeunesse forme les contingents les plus importants, au vu de leurs malheurs et de leur misère actuelles, de leur désarroi, que l’on peut constater combien une société « avancée » forge toutes sortes d’arriérations.

C’est pourquoi, sur toutes ces questions, comme sur les développements géopolitiques qui les sous-tendent, Israël, la Palestine et l’ensemble du Proche-Orient ne devraient pas être perçus comme des entités barbares, mais plutôt comme des modèles précurseurs de pathologies diffuses susceptibles de gangrener toutes les nations, y compris les plus avancées. Il faudrait considérer ces États proche-orientaux comme autant de miroirs grossissants, des espaces où l’avenir de la planète est mis en lumière avec une clarté et une urgence extrêmes, en dépit de toutes les exceptions et outrances de l’histoire contemporaine.

1Israël interdit aux représentants de l’Autorité palestinienne de comptabiliser les populations arabes résidentes à Jérusalem, estimées à 350 000/400 000. Ce genre de pratique affecte l’exactitude des chiffres fournis par les deux gouvernements.

2L’expertise reconnue d’Israël dans le traitement de la fertilité et la procréation médicalement assistée exerce une influence marginale sur les chiffres. Elle est surtout vouée à l’exportation de brevets.

3Wafa, l’agence de presse palestinienne donne un taux de 4,4, et le World Population Review, 2,68.

4Les taux de croissance israéliens et palestiniens dépassent amplement ceux des pays de l’OCDE, dont la moyenne se situe aujourd’hui à 1,6. En 2002, les Palestiniens d’Israël affichaient un taux de 4,2 et les juifs de 2,6.

5« Israel’s Demographic Miracle » , un article un peu trop jubilatoire d’Ofir Haivry qui fournit des distinctions plus fines pour les segments plus ou moins orthodoxes.

7Israël est un État riche, qui taxe peu et protège mal, ses revenus sont en baisse constante. Dans la plupart des pays de l’OCDE (Israël fait partie de cette organisation), les dépenses sociales, de santé et d’éducation sont équivalentes au tiers du PIB tandis que les dépenses militaires se situent autour de 2 %. En Israël ces ratios sont différents : le social, l’éducation et la santé sont équivalents à environ 23 % du PIB (10 points en moins !), tandis que le militaire frôle les 5 %.

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