Yémen/Israël/Iran

Les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, partenaires mais aussi rivaux

Depuis quelques mois, des tensions ont surgi entre les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite, nées des ambitions régionales et internationales de cette dernière. Mais si des divergences peuvent surgir sur tel ou tel dossier régional, comme le Yémen ou les relations avec Israël, les deux pays maintiennent une coopération active.

Mohamed Ben Salman (MBS) accueilli par Mohamed Ben Zayed (MBZ) lors d’une cérémonie officielle de bienvenue à Abou Dhabi, le 7 décembre 2021
Bandar Al-Jaloud/AFP

Pierre Prier. Vous revenez d’un voyage dans le Golfe. Quelles conclusions en rapportez-vous ?

Fatiha Dazi-Heni. Je suis allée aux Émirats arabes unis (EAU) et en Arabie saoudite, où j’ai visité la province orientale. Mes entretiens ont eu lieu essentiellement à Riyad, Abou Dhabi et Dubaï. Aux Émirats, c’étaient surtout des entretiens politiques. Je voulais essayer de comprendre les évolutions de la politique étrangère des EAU et de leurs positions régionales, qui fluctuent entre l’interventionnisme et un narratif très pacifique. J’ai vu des directeurs de think tanks, des conseillers diplomatiques, des chercheurs ; alors qu’en Arabie saoudite j’ai mon réseau d’amis et de personnes avec qui je discute de questions sociales, économiques, qui débouchent souvent sur le politique. J’y ai eu aussi, comme aux Émirats, des entretiens avec des think tanks, pour essayer de comprendre la politique régionale de l’Arabie sous le prince Mohamed Ben Salman (MBS) envers l’Iran et le Yémen.

P. P. Qu’est-ce qui vous a le plus frappée ?

F. D.-H. En Arabie, ce qui m’a frappée c’est à quel point tant les responsables de pouvoir que les Saoudiens en général sont sûrs d’eux et de leur pays, contrairement aux Émirats, où j’ai senti une grande fébrilité de la part des politiques, notamment sur la compétition économique avec l’Arabie saoudite. Leur discours se situe beaucoup plus sur la défensive, et est en même temps agressif vis-à-vis de l’Arabie saoudite. Ils ne m’ont pas dit que l’Arabie était leur principal ennemi, mais c’est tout comme. Un ancien dirigeant, qui n’a plus de position officielle et qui est retiré de la vie publique m’a expliqué : « Il est aujourd’hui plus facile de parler aux Iraniens qu’aux Saoudiens. » Pas des questions régionales, mais de la compétition et de la coopération économiques. Les Émiratis vivent comme une quasi-agression les dernières décisions de Riyad qui consistaient à demander aux grandes multinationales installées dans la région — pour ne pas nommer les fameux hubs de Dubaï —, de venir installer leurs QG à Riyad d’ici février 2024, sinon il n’y aurait plus de contrats qui tiendraient.

Concurrence économique

Évidemment, le grand marché de la région, en dehors de l’Iran, c’est l’Arabie saoudite. Les EAU se sentent vulnérables parce qu’ils ont sous-estimé l’ambition de MBS de vouloir faire de son pays une force de frappe économique. Il a la volonté de creuser la niche de l’industrie du divertissement et du tourisme que l’Arabie a créée, mais aussi la finance, la communication, la technologie et tout ce qui a trait à l’exploration minière hors pétrole, pour exploiter la très grande richesse en minerais de l’Arabie saoudite. La capacité de l’Arabie dans ce domaine n’est pas sous-estimée par les Émiratis, mais ils ont sous-estimé celle d’attirer des investisseurs dans le domaine des services. Et là, cela fait directement concurrence aux Émirats, en particulier à Dubaï.

P. P. Les EAU vont-ils jusqu’à craindre de devenir une sorte de satellite de l’Arabie saoudite ?

F. D.-H. Ils se sentent effectivement menacés de ce point de vue-là ; les Saoudiens, eux, se sentent très à l’aise dans ce domaine, et disent : « Les Émiratis sont bien plus avancés que nous dans le domaine de services, de quoi ont-ils peur ? La concurrence peut être constructive, on peut collaborer avec les EAU ». Il y a chez les Saoudiens une certaine nonchalance, qui ne prend pas du tout au sérieux les Émiratis. Alors que pendant mon séjour, ceux-ci ont pris des mesures visiblement dirigées contre l’Arabie saoudite, par exemple en devenant du jour au lendemain le premier pays arabo-musulman de la région à instaurer le week-end à l’occidentale, samedi et dimanche. C’est une mesure clairement destinée à se positionner comme le pays le plus accessible aux Occidentaux dans la région, en réponse à une décision récente de l’Arabie saoudite de réformer complètement le calendrier scolaire. Les congés d’été ont été considérablement raccourcis, et des vacances courtes de dix à quinze jours ont été fixées au cours de l’année, un peu comme en France, pour contraindre les Saoudiens à consommer chez eux, et à ne pas partir en vacances loin du royaume. L’Arabie a aussi instauré quelques longs week-ends, ce qui n’existait pas avant. Les Émiratis sentent que dans ce domaine la concurrence leur sera très défavorable, car les Saoudiens figurent parmi les touristes les plus assidus aux Émirats. Il y a eu beaucoup moins de touristes saoudiens pendant la pandémie, car les offres de divertissements, de week-ends, etc. se sont multipliées chez eux. Avant, il n’y avait rien de ce genre.

P. P. La future cité saoudienne « Neom » est-elle vue comme une concurrente directe par les Émiratis ?

F. D.-H. Pas pour le moment, car le projet est lent à émerger en Arabie même. On ne peut pas dire que les investisseurs étrangers se bousculent. Peut-être que dans dix ou quinze ans ce sera différent. Mais pour l’instant, les Émirats s’inquiètent de voir que le « Saudi First » a pris en Arabie saoudite, et que cela a un impact sur leur propre économie.

Un nouveau récit national saoudien

P. P. Cette volonté de « saoudiser » la consommation accompagne-t-elle un changement plus profond ? Il semble que les dirigeants saoudiens veuillent redéfinir l’identité du pays sur une base plus nationale que religieuse. On parle d’un changement de date significatif de la fête nationale…

Attention, il ne faut pas confondre la fête nationale, qui célèbre la fondation du royaume moderne d’Arabie saoudite —cela ne change pas — avec une nouvelle date, qui a pris effet cette année, le 22 février, et qui célèbre la création du premier État saoudien en 1727. C’est une mesure interne, je ne pense pas que les Émirats la voient comme une menace. C’est la confirmation, au-delà du Saudi First en matière économique, d’un récit national fort qui s’inscrit dans la longue durée.

P. P. Cette date précède celle de 1744, l’alliance historique entre le Al-Saoud et le prédicateur rigoriste Mohamed Ibn Abdulwahhab, considérée jusqu’ici comme la matrice de l’identité saoudienne… MBS est-il en train de refonder l’Arabie et de mettre fin au « wahhabisme » ?

L’année 1744 était jusque-là celle qui marquait la fondation du premier État Al-Saoud dans le Najd (province centrale). Elle était associée au pacte scellé entre l’imam Mohamed Ben Saoud et le prédicateur Mohamed Ben Abdulwahhab. Dorénavant, c’est le 22 février 1727, nouveau jour férié, qui sert de référence pour célébrer la figure de la famille fondatrice du premier État Al-Saoud, avec comme berceau Al-Diriyah. Ce quartier situé au nord de Riyad fait l’objet d’un agrandissement et d’un réaménagement, alors qu’il était habité par des foyers huppés dont les maisons ont été expropriées selon la volonté du prince héritier, afin d’en faire un lieu de mémoire consacré à la gloire des « pères fondateurs Al-Saoud » en vue d’établir une filiation historique directe avec la création du troisième État Al-Saoud, lorsque le fondateur du royaume moderne procède à son unification en 1932, célébrée comme fête nationale le 23 septembre. Il est clair que MBS tourne le dos à la page du wahhabisme, en mettant fin à sa doxa et au fait que le wahhabisme régulait le destin national saoudien, même si les Saoudiens n’emploient jamais ce mot et le considèrent même comme une hérésie.

P. P. On sent une volonté de rassembler tous les Saoudiens ?

F. D.-H. On sent derrière ce nouveau récit national la volonté de fouiller dans une histoire longue en remontant parfois avant la naissance de l’islam. Une volonté de faire en sorte que les Saoudiens soient fiers de leur territoire, de leur passé. Une nouvelle mythologie est en train d’être mise en place, mais elle implique de s’aligner derrière un leadership auquel il faut absolument se montrer loyal, sinon on est un mauvais citoyen. MBS devient le centre névralgique de la nouvelle nation qu’il veut construire. La mise en avant de la diversité du territoire, des fortes potentialités de ce pays, participe aussi de cette nouvelle fierté nationale. Le pouvoir veut pousser les Saoudiens à découvrir leur pays, à travers ce tourisme interne qui n’existait pas jusqu’ici. Le ministère du tourisme organise de longs week-ends, des vacances dans toutes les régions, sur les bords de la mer Rouge, dans l’est, mais aussi par exemple dans l’Asir, au sud, province montagneuse et verdoyante où on peut pratiquer des sports de plein air, des randonnées, du rafting…

Convergence stratégique sur le plan régional

P. P. Quel rôle cette nouvelle attitude de fierté nationale joue-t-elle dans les rivalités régionales, avec les Émirats, mais aussi, bien sûr, avec l’Iran ?

F. D.-H. Sur le plan géopolitique, il y a beaucoup de convergences entre l’Arabie saoudite et les Émirats. Par exemple, depuis 2019 aux Émirats, et un peu plus récemment en Arabie, depuis le sommet d’Al-Ula qui a scellé la réconciliation avec le Qatar et l’élection de Joe Biden, les deux pays estiment nécessaire une réorientation de la politique régionale : engager la désescalade, moins d’interventionnisme, plus de flexibilité et de dialogue. Ils font le constat que l’allié américain n’est plus entièrement fiable pour garantir leur sécurité, et qu’il faut recalibrer leur politique étrangère en diversifiant leurs partenariats. Plus ils auront de partenaires, mieux ce sera pour la sécurité de la région.

Les Émirats considèrent que les pactes bilatéraux ont atteint leur maximum d’efficacité, et ils penchent maintenant pour des pactes multilatéraux solides, mais limités : des alliances trilatérales, ou quadrilatérales, qui peuvent aussi bien inclure la Chine, l’Inde ou la Corée du Sud, ou encore Israël, la France, et bien sûr les États-Unis et l’Australie. Ils font cette analyse depuis leur divergence de vues avec l’administration Obama sur les printemps arabes et sur leur sentiment d’abandon quand ce dernier a focalisé ses efforts pour signer un accord avec l’Iran sur le nucléaire. L’épisode Obama les a durablement traumatisés. Ensuite est venu l’épisode Trump, mais Donald Trump était trop transactionnel pour être fiable. Joe Biden est considéré comme à la tête d’une administration « Obama III » et ils la perçoivent en outre comme une administration assez faible, divisée et sans cap stratégique clair sur la région.

Les EAU et l’Arabie sont complètement d’accord sur ces points. Et cela explique leur nouvelle stratégie dans le conflit au Yémen : ils ont mené pendant des années des guerres différentes ; les Émirats étaient surtout engagés dans un combat contre l’islam radical et le parti Al-Islah1, et se souciaient peu des houthistes2. L’Arabie saoudite, au contraire, a toujours eu comme ennemi les houthistes, quitte à faire parfois preuve d’une certaine complaisance envers Al-Qaida, ennemi avéré des houthistes. L’Arabie saoudite, c’était « tous contre les houthistes ». Les EAU avaient clairement un autre agenda : s’investir et s’engager dans le sud, s’intéresser aux ports, et se projeter.

Des approches différentes du conflit au Yémen

C’est certainement à cause de ces deux stratégies parallèles que cette guerre est un fiasco militaire, en entamant sa huitième année au mois de mars prochain. En mai 2019, après avoir subi des attaques contre des pétroliers stationnés dans le port de Foujeyra — attaques apparemment diligentées par l’Iran, mais revendiquées par les houthistes —, les EAU ont annoncé leur retrait tactique partiel du Yémen, avec l’essentiel de leur armement lourd et de leurs effectifs. Ils ont bien sûr maintenu leur présence dans plusieurs ports, et ils financent des groupes armés, dont les puissantes « Brigades des géants » constituées pour l’essentiel de combattants salafistes, et les séparatistes du Conseil de transition du Sud. Ce retrait tactique est le fruit d’une prise de conscience que le conflit ne pouvait pas se régler par les moyens militaires, mais les Émirats estiment qu’en restant présents d’une autre manière, ils peuvent gérer le conflit.

Si les Émirats sont la cible des attaques aériennes des houthistes, c’est donc parce qu’ils se sont réengagés aux côtés des Saoudiens, et que ces deux pays intensifient leurs frappes aériennes sur la capitale Sanaa en représailles. Les Émirats et l’Arabie saoudite n’avaient jamais évoqué publiquement leur approche différente du conflit, aujourd’hui, ils coopèrent. D’une façon générale, il est fascinant de voir comment ces deux pays taisent leurs dissensions géopolitiques. Des deux côtés, on m’a dit que les Occidentaux avaient tendance à exagérer l’importance des différends régionaux. Ils vont tout faire pour prévenir l’éclatement d’un nouveau foyer de tension, comme ce fut le cas avec le Qatar. Il est certain qu’un meilleur dialogue sur le plan économique pourrait rassurer les Émiratis. Mais pour l’Arabie, c’est un faux problème. Ils pensent qu’étant donné l’importance de leur population et leur place dans la région, ils n’ont pas à s’excuser d’entretenir ces ambitions.

Pour l’Arabie saoudite, les suites des attaques contre leurs installations pétrolières à Abqaiq en septembre 2019 ont fourni la réponse à leur questionnement sur la garantie de sécurité des États-Unis : Washington n’a pas du tout réagi à l’agression. Malgré la rupture des relations avec l’Iran depuis janvier 2016, Riyad a commencé, via les Omanais, les Irakiens et les Koweïtiens, à engager un dialogue indirect avec l’Iran. Cela a été plus franchement le cas à partir d’avril 2020 à travers l’Irak. Et quand les Saoudiens se sont réconciliés avec le Qatar, ce dernier a offert son outil diplomatique pour faciliter des embryons de mesures de confiance. Les États-Unis ne sont pas hostiles à cette intervention qatarie. Le Qatar a toujours bénéficié de leur confiance, même sous la précédente administration, Donald Trump ayant rapidement compris l’importance du rôle de Doha dans la région et pour le dispositif militaire américain en place.

Divergence sur les Accords d’Abraham 

P. P. Et comment les Saoudiens considèrent-ils les « Accords d’Abraham » qui ont vu les Émirats instaurer des relations diplomatiques avec Israël ?

F. D.-H. La décision n’a rien d’idéologique. Les motivations sont essentiellement sécuritaires, notamment pour compenser l’absence de volonté politique américaine de protéger ses alliés du Golfe (en référence aux frappes à Foujeyra et Abqaiq en 2019) et compenser l’absence de capacités militaires des pays du Golfe à se protéger des attaques de missiles et de drones, les Patriot n’étant pas conçus pour intercepter des attaques et tirs de missile à basse portée. Les Israéliens ont proposé aux EAU leur Iron Dome capable de faire face à ce type d’attaques et parce qu’ils partagent la même analyse concernant la menace iranienne et la nécessité de renforcer l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien, le JCPoA3 pour réduire l’arsenal de missiles balistiques iraniens et mettre fin aux interférences iraniennes dans la région. Néanmoins les EAU choisissent l’argument économique pour vendre à leur population le principe des  Accords d’Abraham avec Israël en le promouvant comme un accord supplémentaire pour diversifier les partenaires économiques et sécuritaires des EAU.

Pour les Émirats, comme me l’a expliqué un ancien responsable de centre d’études stratégiques proche du prince héritier, cet accord avec Israël sert aussi à rester proches des Occidentaux. Le président américain Joe Biden ne contredit pas cette politique, très encouragée par son prédécesseur Donald Trump. Évidemment, l’Arabie saoudite ne peut pas aller aussi loin. Toutefois MBS a déclaré qu’Israël n’était pas l’ennemi de l’Arabie dans la mesure où les Israéliens n’ont aucune intention de s’attaquer à son territoire ni à son environnement, contrairement à l’Iran. On peut parler matériel et sécurité, dit en substance MBS, mais tant que les Palestiniens n’auront pas recouvré leurs droits, il n’est pas question pour moi, dirigeant du pays des deux lieux saints de l’islam, de normaliser les relations avec Israël, d’autant que ma population y est massivement opposée.

La Chine, premier partenaire économique

P. P. Comment les deux pays gèrent-ils leur partenariat avec la Chine ? Comment s’accommodent-ils de leur alliance avec un pays qui persécute une minorité musulmane, les Ouïghours ?

F. D.-H. Ils disent très clairement qu’ils ne veulent pas discuter publiquement de ce sujet. Il est vrai qu’autant MBS que Mohamed Ben Zayed (MBZ) sont assez mal placés pour faire des reproches à autrui sur les droits humains. Peut-être en parlent-ils en privé ; toutefois ils inscrivent assez facilement les Ouïghours dans l’islam radical, et dans un séparatisme qu’il convient à leurs yeux de mater. De toute façon la coopération avec la Chine est très importante pour eux, sur le plan commercial, technologique ; les deux pays ont adopté le réseau Huaweï, les Émirats ont installé la 5G. C’est aussi une réponse au désengagement américain. Les États-Unis ont exercé de fortes pressions contre l’adoption du réseau chinois, craignant des transferts de technologie. Washington s’inquiète également de l’éventuelle attribution à la Chine d’une base navale à Port Khalifa, à Abou Dhabi qui n’a pas démenti l’information.

Les Émirats et l’Arabie saoudite disent en substance aux États-Unis : « Si vous vous désengagez, vous ne pouvez pas nous reprocher de chercher de nouveaux partenaires. La Chine est notre premier partenaire économique, vous êtes notre premier partenaire stratégique de sécurité, on peut faire avec les deux ». De ce point de vue, Riyad et Abou Dhabi sont exactement sur la même ligne. Ils ne font pas de projections sur un partenariat sécuritaire approfondi avec la Chine. Ils ne pensent pas du tout que la Chine y a intérêt. Force est de constater que les grands pays asiatiques sont devenus les premiers partenaires de deux États du Golfe en énergie fossile, en coopération technologique, et aussi pour tout ce qui concerne l’après-pétrole, le nucléaire civil, l’hydrogène et l’énergie solaire.

1Un parti lié au Frères musulmans au Yémen.

2Leur nom fait référence à la famille des fondateurs de ce mouvement, aussi appelé Ansar Allah, qui s’est affirmé dans les années 2000 comme rebelle au pouvoir central.

3Joint Comprehensive Plan of Action, signé le 14 juillet 2015 par l’Iran, les pays du P5+1 (les cinq membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni et Russie plus l’Allemagne), ainsi que l’Union européenne.

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