L’intervention militaire israélienne (la troisième) en territoire syrien a suscité les réactions habituelles. Faisal Mekdad, vice-ministre des Affaires étrangères, assimile cette opération à une « déclaration de guerre » et à une « alliance entre Israël et les islamistes terroristes »1. Zvi Barel du Haaretz2 égrène les ingrédients qui l’ont rendue possible : refus d’intervenir de la part des pays occidentaux, incapacité à trouver un consensus international, souci d’Israël de fournir une protection aérienne à l’opposition. Profitant de ce vide diplomatique et avec le prétexte d’empêcher que des armes parviennent entre les mains du Hezbollah, Israël a pu intervenir sans risque (diplomatique), sachant que les États-Unis, les pays arabes et la Turquie ne trouveraient rien à redire. La Syrie pourrait donc devenir une « zone légitime d’activité » comme cela avait été le cas pour le Liban. Ces attaques permettent à Israël de stimuler ses ennemis, l’Iran et le Hezbollah, et « de leur fournir une justification pour aller combattre en Syrie et ouvrir un nouveau front au Liban ».
Fars News (Iran) interprète différemment les opérations militaires israéliennes3. Le régime récupérant peu à peu des zones perdues, Israël chercherait à « démoraliser » l’armée de Bachar al-Assad. Gholam-Ali Haddad Adel, candidat à la présidentielle, est convaincu que la Syrie paie sa « résistance » à l’Occident et dénonce « le "deux poids, deux mesures" qui caractérise les pays occidentaux »4.
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