Les attentats en Turquie étaient-ils évitables ?

Un reportage vidéo · Après l’avion russe au-dessus du Sinaï, après un quartier populaire de Beyrouth, c’est Paris qui a été à son tour victime d’attaques qui ont fait plus de 125 morts et des centaines de blessés. En Turquie aussi, plusieurs villes avaient été visées par ce mouvement : Diyarbakir, le 5 juin, Suruç le 20 juillet et Ankara le 19 août 2015. Si la série des trois premières attaques ont été revendiquées par l’organisation de l’État islamique, celles de Turquie ne l’ont pas été. Ces crimes étaient-ils évitables ? Quel est le jeu du pouvoir ? Ce sont les questions que se posent de nombreux journalistes en Turquie, ainsi que les familles de victimes qui, comme Lissa Çalan, en ont payé le prix fort. Un vidéo-reportage de Chris den Hond.

Les trois kamikazes provenaient tous de la ville d’Adiyaman. Ils étaient connus des services de sécurité turcs. « Il y a les parents, il y a le travail des journalistes... Comment se fait-il que la sécurité nationale turque n’ait pas surveillé ces gens ? », se demande la journaliste Ezgi Başaran. « Davutoglu, le premier ministre turc, avait dit qu’ils avaient une liste de kamikazes, mais qu’ils ne pouvaient pas les arrêter avant qu’ils passent à l’acte. »

Alors que des journalistes et des activistes pro-Kurdes sont arrêtés tous les jours en Turquie, 19 des 22 personnes sur cette fameuse liste de kamikazes courent toujours.

Lissa Çalan en a payé le prix fort. Elle a perdu ses deux jambes dans l’attentat de Diyarbakir et raconte l’horreur qu’elle a vécue.

Attentats en Turquie : évitables ? — YouTube
© Chris den Hond

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