Musique

Cheikh Imam, porte-voix des colères égyptiennes

Pour les cent ans de sa naissance · Dans les ténèbres de l’injustice, « tu n’as pas d’autre guide que les yeux des mots ». Dans une de ses chansons les plus célèbres, le Cheikh Imam, par ailleurs aveugle, proclame la force du verbe et de la révolte. Et sa voix guide depuis plus d’un demi-siècle les colères du peuple égyptien.

Les yeux des mots — YouTube
عيون الكلام - شيخ إمام

Dans la mosquée Fadhel Pacha, à Darb Al-Gamamez, dans le quartier d’Al-Sayyida Zainab au Caire, le petit Imam Issa est envoûté par la voix d’un cheikh qui psalmodie la sourate « Al-Kahf » (« La caverne »). Cette voix lui plait. Il est encore plus admiratif quand il apprend qu’il s’agit du cheikh Mohamed Rifaat, le récitant du Coran à la radio. Mohamed Rifaat s’assoit à côté de lui pour discuter, écoute la récitation du petit Imam, le complimente et lui prédit un avenir brillant au Caire.

Si son père avait su qu’Imam serait un jour le « cheikh des créateurs », il ne l’aurait pas laissé errer seul entre les rues d’Al-Azhar et d’Al-Hussein. S’il avait pressenti ce don et ce génie en lui, il ne lui aurait pas interdit de remettre les pieds au village d’Abu An-Numros, là où nait Imam Issa le 2 juin 1918, où il perd la vue à l’âge d’un an à la suite d’une ophtalmie mal soignée.

Imam aime se cacher parmi la gent féminine durant les fêtes pour écouter ses chants et vibrer avec elle. Cela fait éclore un don que son père ne devinait pas, pas plus qu’il ne soupçonnait que ses compositions et ses chansons feraient partie du patrimoine.

Exclu pour avoir écouté la radio

Dès son enfance, Imam Issa montre une grande capacité à mémoriser. Pour son père, ce don le prédispose à devenir un vénérable homme de religion. Ses espérances seront déçues lorsqu’il apprend l’exclusion de son fils de l’association religieuse sunnite où il l’avait inscrit : il a été pris en flagrant délit en train d’écouter la voix de Cheikh Mohamed Rifaat psalmodiant le Coran à la radio. Un sacrilège ! La radio à cette époque fait encore partie des interdits, c’est une bidʻah (innovation hérétique).

Imam ne peut assister à l’enterrement de sa mère, il ne peut l’accompagner à sa dernière demeure. Et pour cause : son père est toujours en colère contre lui en raison de cette exclusion de l’association religieuse. Il l’a battu et lui a interdit de revenir au village.

Issa Imam vit au sein de groupes de chants religieux dans le quartier Al-Ghouria, à Haouch Kadam — c’est le vrai nom du lieu et non pas « Haouch Adam » comme cela est assez répandu dans certains milieux. Il s’emploie au chant religieux et à la récitation du Coran jusqu’à ce que le hasard lui fasse rencontrer Cheikh Darwish Al-Hariri, un des grands de la musique à l’époque. Celui-ci apprécie grandement la voix d’Imam qui devient son élève et l’accompagne dans les séances de chants religieux et de tarab, ce qui lui assure une certaine renommée.

Lors d’une rencontre avec Cheikh Darwish Al-Hariri, les cheikhs Zakaria Ahmed et Mahmoud Sobh font la connaissance d’Imam. Zakaria Ahmed prend rapidement la mesure de son intelligence et de son talent. Son don principal est sa grande capacité à mémoriser, à apprendre les compositions et à y déceler les points faibles.

La vie de Issa Imam évolue, il passe du chant religieux et du tarab à l’accompagnement de Cheikh Zakaria Ahmed au milieu des années 1930. Cheikh Zakaria, incapable de mémoriser ses compositions, a recours à Imam. Celui-ci les mémorise avant d’entreprendre de les faire apprendre à la diva Oum Kalsoum. Il en tire une grande fierté.

Lors d’une rencontre de café, Imam chantonne ; puis, pris d’exaltation, il répète des passages de deux chansons d’Oum Kalsoum qui n’avaient pas été encore diffusées, « Ahl Al-Hawa » (« Les gens de passion ») et « Ana Fi initidharek » (« Je t’attends »). Des passages qui vont être repris par les gens dans les rues. En l’apprenant, Oum Kalsoum et Cheikh Zakaria sont si furieux qu’ils chassent Imam de la troupe.

« Pour s’élever, il faut courber l’échine »

Cet incident entraîne une autre évolution dans la vie de cheikh Imam. Il décide d’apprendre à jouer de l’oud, ce qu’il fait effectivement en 1945 auprès de Kamel Al-Hamsany en quatre séances seulement. Cheikh Imam commence alors à s’orienter vers la composition musicale et la rédaction de textes qu’il met en musique. Il commence à s’éloigner de la récitation du Coran. Constatant qu’il est sur une voie qui n’est pas en cohérence avec l’aspect d’un cheikh vêtu d’une jebba et d’un caftan, il décide d’adopter le complet veston. Il rejoindra par la suite, en 1962, la troupe de chant religieux à la radio de Cheikh Abdel-Samia Bayoumi. C’est l’année de la rencontre décisive entre Cheikh Imam et son compagnon de route Ahmed Fouad Negm, célèbre poète en langue vernaculaire. Les deux hommes font connaissance par le biais d’un ami de Saad, le cousin de Negm. Ils vivent ensemble à Haouch Kadam. Leurs noms commencent à être connus, surtout après les deux chansons « Ana atoub 3an houbik ana » (« Moi, renoncer à ton amour, moi ? ») et « Ashk Essabaya » (« L’amour des jeunes filles »). Ils font la connaissance du percussionniste Mohamed Ali qui les rejoint pour former un groupe d’écriture, de composition et de chants.

Le groupe ne se limite pas aux poèmes de Negm, il chante également d’autres poètes comme Neguib Srour et Zine El-Abidine Fouad. La tendance musicale de Cheikh mûrit, dans la continuité de l’oeuvre de Sayed Darwich.

On retrouve cette correspondance de style entre la chanson de Sayed Darwichعشان ما نعلى« على ونعلى .. لازم نطاطي نطاطي نطاطي » (« Pour s’élever, s’élever, s’élever… il faut courber l’échine, courber l’échine ») et celle de Cheikh Imam « مهما الظلم بالسجانة مين اللي يقدر ساعة « يحبس مصر (« Même si l’injustice des geôliers augmente, qui peut emprisonner l’Égypte ne serait-ce qu’une heure ? »).

Tentatives de récupération

Cheikh Imam commence à s’orienter vers les chansons de contestation et les chants collectifs. Il est sans concurrent. Certes, il ne s’agit pas de le comparer avec Sayed Darwich, novateur et compositeur musical de génie au point d’inventer le maqam1 Ezzanjir. Cheikh Imam a su cependant trouver la voie particulière dans laquelle il s’est lancé sans rencontrer la moindre concurrence à cette époque, et ce jusqu’à sa mort en 1995. Il a la voix rauque et profonde qui donne de la force aux chants de contestation. Ses chansons trouvent aisément leur chemin au cœur de tous les mouvements de contestation et lors des manifestations. Ce sont des chants révolutionnaires que l’on chante lors des rassemblements populaires. Même ceux qui ne le connaissaient pas auparavant les apprennent et les répètent rapidement. Ce fut le cas lors de la révolution du 25 janvier 2011. Les chansons de Cheikh Imam ont vite trouvé leur chemin vers la place Al-Tahrir, bien des années après sa mort.

Après les évènements du 30 juin 2013, quelques chaînes de télévision satellitaires ont tenté de récupérer des chansons comme « Misr Ya ma ya bahia ». Parmi celles entendues sur les canaux officiels à destination des soldats, on trouve aussi « Doula min » (« Ceux-là qui sont-ils ? »)2. La chanson était encore diffusée jusqu’à récemment pour susciter de la sympathie populaire pour l’armée égyptienne. Il y a également Wah ya Abdelouadoud3. C’est une chanson où Cheikh Imam utilise intelligemment un maqam Farah (joie, allégresse) plutôt que le maqam Saba qui exprime la tristesse.

Mais très rapidement, l’interdit reprend le dessus. Entre-temps, ils sont nombreux à avoir à l’esprit l’image de l’Égypte esquissée par Cheikh Imam. L’Égypte sous les traits de Bahia (la Radieuse) que Cheikh Imam réussit à incarner par sa voix et sa musique sur un texte de son compagnon de route Fouad Negm. La chanson est menée sur le maqam Al-Hadjaz chargé d’émotion, son ton nostalgique et triste en fait le succès auprès des auditeurs. À la suite de la « Naksa » (« la rechute »), la défaite arabe de juin 1967, Fouad Negm écrit un poème d’une mordante ironie, intitulé “خبطنا تحت بطاطنا”, (« Nous avons tapé sous nos aisselles »), une expression exprimant le bonheur ou le soulagement dont on pourrait traduire ainsi les deux premiers vers : « Dieu merci, nous sommes soulagés/Quel bonheur que ce retour de nos officiers de la ligne de feu ».

« Guevara est mort »

C’est l’une des premières chansons, sur un air de maqam Saba » (triste) à être interdite ; tout comme la très ironique « Baqarat Haha » : « Elle est morte de faim et d’oisiveté, la vache brune belliqueuse ». Ou encore « يعيش أهل بلدي » : « Que vivent les gens de mon pays. Entre eux, aucune connaissance possible, permettant à une alliance de vivre. » Autant de textes chantés au cœur du drame de 1967. Il chante également un texte de Negm chargé de fierté et d’appel à la résistance : "مصر ياما يا بهية يا ام طرحة وجلابية". (« Misr, ô mère, belle en foulard et en djellaba »).

À la suite de l’assassinat de Che Guevara en octobre 1967, de nombreux poèmes ont été écrits sur le révolutionnaire emblématique, mais le texte de Fouad Negm, « Guevara est mort » est le plus poignant, et sa mise en chanson par Imam le rend célèbre. Dans un style funèbre sur le maqam Saba, la chanson commence ainsi : « Guevara est mort, c’est la dernière nouvelle à la radio ». Ensuite, le ton se fait grinçant à l’égard des possédants :

Guevara est mort,
Qu’en pensez-vous,
Que votre aisance dure, _ Vous les antiquités,
Vous qui vous vautrez _ Dans la bouffe et les froufrous,
Vous les maquillés, vous les clinquants...

La chanson prend ensuite un tempo soufi :

Mon cœur est avec à lui
A l’heure de la mort
Sans camarades pour l’adieu,
A l’heure du frémissement de son âme
Montant au ciel et mourant
Sans que nul ne l’entende

Puis elle se fait appel à la révolte :

Il n’y a pour vous point de salut
Hormis les fusils et les balles
Telle est la logique de ces temps heureux
Les temps des noirs et des Américains
La parole est au feu et au fer
La justice est muette ou lâche
Le cri de Guevara : ô esclaves
En tout pays et en tout lieu
Pas d’autre choix
Pas d’autre solution
Ou vous lancez l’armée du salut
Ou vous dites au monde : on se rend, c’est fini…

L’auteur et scénariste Mohamed Gad Al-Rab Ali, qui avait beaucoup entendu parler de deux hommes vivant à Haouch Kadem, va les voir. Il parvient à les convaincre que leur place n’est pas à Haouch Kadam et les invite au quartier Agouza à Gizeh.

Cheikh Imam et Fouad Negm s’installent donc dans un appartement à Agouza, situé derrière le théâtre. Ils y déclament et chantent de la poésie et rencontrent des intellectuels. Parmi eux, le peintre Ghassan Nabil et Adly Rezkallah. Un voisin du nom de Khamis, dont le père était dans le commerce des fruits et légumes, se charge de ramener des repas aux visiteurs et à ceux qui viennent écouter Cheikh Imam. Les soirées animées sont permanentes dans l’appartement d’Agouza. Ils finissent par donner leur premier concert au siège du syndicat des journalistes. Leur renommée s’accroit. Cheikh Imam donne un grand concert dans son village d’Abu an-Numros, les tournées et les concerts se multiplient au syndicat des journalistes, dans les universités et lors de conférences.

Le pouvoir égyptien prend conscience de la dangerosité du duo Imam-Negm. Il tente d’abord de les appâter par de l’argent. On leur propose une villa, des contrats avec des chanteurs célèbres, l’organisation de concerts dans les grands théâtres et au sein des stations radios. Ils ne cèdent pas.

Premiers artistes emprisonnés

Une de ces tentatives prend l’aspect d’un dialogue organisé entre les deux sommités de la chanson à l’époque, Abdelhalim Hafez et Mohamed Abdelwahab. Abdelhalim Hafez commence à parler des chanteurs « en haine contre le pays » et qui sont « isolés » de la société dont « Cheikh Imam et le poète qui est avec lui ». Mohamed Abdelwahab lui répond qu’il a entendu parler de Cheikh Imam, mais pas du poète qu’il ne connaît pas. Abdelwahab fait l’éloge de la voix de Cheikh Imam et de son statut de continuateur de Sayed Darwich.

Que ces deux sommités de la chanson et du tarab parlent de Cheikh Imam est clairement destiné à le flatter et à l’amener à travailler et à chanter pour le pouvoir — nassérien à l’époque. Cette discussion entre Abdelhalim Hafez et Mohamed Abdelwahab n’a, bien entendu, aucun effet sur Cheikh Imam qui poursuit sa voie avec ses chansons, ni sur Negm avec ses poèmes.

Une autre tentative vient de Mohamed Arrouk, directeur de la radio Saout Al-Arab (la voix des Arabes) qui veut les convaincre de mettre leur art au service du pouvoir. Il propose que leurs chansons soient diffusées sur toutes les stations de radio. On est en 1968. Ils persistent à refuser. Le traitement change alors radicalement. Les deux hommes vont connaître leur première comparution devant un tribunal militaire, une première dans l’histoire des artistes en Égypte. Cheikh Imam et son compagnon Fouad Negm deviennent les premiers artistes emprisonnés pour des chansons.

L’emprisonnement dure de mai 1969 au 21 octobre 1971. Des proches du président Gamal Abdel Nasser avaient tenté de le convaincre de gracier Cheikh Imam et Fouad Negm, mais il avait refusé : « ils ne sortiront pas de prison tant que je suis vivant. » C’est le cas, puisque le président égyptien meurt le 28 septembre 1970. Le duo est gracié par Anouar El-Sadate à la suite de pressions internes et externes. Les deux hommes avaient mis à profit leur séjour en prison pour donner libre cours à leur créativité : plus de vingt chansons. Negm écrivait, Cheikh Imam mettait en musique ; ils profitaient des quinze minutes de récréation quotidienne pour se coordonner. Parmi les chansons écrites et mises en musique en prison, on trouve « Qayadou echama’a » (« Allumez la bougie ») , « Halawila », Bahia…

Au mois de janvier 1972, des manifestations éclatent au Caire en raison des tergiversations de Sadate à déclarer la guerre à Israël. Ils composent la chanson "رجعوا التلامذة يا عم حمزة للجد تاني" (« Les étudiants sont de retour »), et sont arrêtés une nouvelle fois pendant 25 jours. Leur célébrité s’accroît encore et leurs chansons se diffusent.

« Tu nous honores, papa Nixon »

Octobre 1973. Alors que les grands noms de la chanson chantent pour les dirigeants, Fouad Negm écrit « Doula min », que Cheikh Imam chante devant le peuple et les soldats au front. Il chante également le poème des fellahin (paysans) de Zine El-Abidine Fouad :

Les paysans changent le lin en kaki
Ils changent le kaki en habits de sang
Et ils te sèment coton et baïonnettes
Et sèment le blé, porteur de drapeau
Et ils y entreront, dans la guerre, charbon du feu
Et ils te sèmeront Misr soleil de la vérité

Des vers envoyés du front par Zine El-Abidine Fouad au journal El-Goumhouriah que Cheikh Imam, qui croit plus à la force des soldats sur le champ de bataille qu’en leurs chefs, met en musique.

En 1974, Negm et Cheikh Imam écrivaient et mettaient en musique « شرفت يانيكسون بابا » (« Tu nous honores, papa Nixon ») au moment de la visite du président américain en Égypte.

La première tentative de sortir d’Égypte pour échapper aux persécutions politiques a lieu en 1976 ; ils sont refoulés de l’aéroport du Caire. Negm écrit sur un paquet de cigarettes, alors qu’il est à l’aéroport, le poème « Interdit de voyager » que Cheikh Imam met en musique. Cheikh Imam passe encore une période de détention jusqu’à l’assassinat de Sadate en 1981. Dans les années 1980, il est invité par le ministère français de la culture pour animer des concerts. C’est un accueil populaire fervent que les deux hommes reçoivent et leur célébrité ne fait que s’étendre.

Cheikh Imam continue d’apparaître comme une sorte de saint (wali) distribuant sa baraka (ses bienfaits) lors des rassemblements d’ouvriers et d’étudiants. La manifestation s’ébranle derrière sa voix, reprenant en chœur ses chansons. Au moment de la dispersion, il reste l’écho de ces chants disant la foi dans le combat pour la cause palestinienne, pour la liberté et contre l’injustice.

La voix de la gauche

Imam perçait les ténèbres pour tisser des chants enthousiastes. S’il avait cédé aux appâts des corrupteurs, s’il avait eu peur de la prison et des geôliers, nous n’aurions pas eu ces chants ; il n’aurait pas créé cet espace unique.

Cheikh Imam décide finalement de se retirer au milieu des années 1990 dans un modeste appartement à Haouch Kadam, dans le quartier Al-Ghouria. Il est pris en charge par un tailleur nommé Kamel, qui n’est autre que le fils du célèbre cheikh Abdel Samie Bayoumi, chanteur religieux à la radio. À une période de sa vie, Imam était un de ses élèves. Kamel s’occupe de Cheikh Imam, l’emmène parfois passer avec lui un peu de temps dans sa boutique jusqu’à l’heure du déjeuner. Le 7 juin 1995, Kamel part comme à son habitude donner son petit déjeuner à Cheikh Imam. Il lui demande s’il a vu la pastèque laissée la veille dans le réfrigérateur. « Je me suis réveillé à l’aube et j’en ai mangé », répond Imam, puis il lui demande un verre d’eau. Quand Kamel ramène le verre d’eau, le cheikh est mort, ainsi que le rapporte Sayed Anbouh, son ami et gardien mémoriel de ses œuvres.

La voix de la gauche s’était éteinte. Le cheikh des bannis était parti, laissant aux prolétaires, paysans, travailleurs et étudiants des chants pour les accompagner dans leurs luttes et leurs combats. Il a été une boussole du mouvement populaire, ouvrier et estudiantin, le chantre de la mobilisation, celui qui revient à chaque mouvement populaire pour indiquer le cap, celui que l’on suit en entonnant ses chansons. Et quand le mouvement de protestation prend fin, il reste toujours les chants de Cheikh Imam.

1NDLR. Mode d’organisation des échelles mélodiques dans la musique arabe classique, voir l’article de Wikipedia correspondant.

2NDLR. Chanson ancienne insistant sur le caractère populaire des soldats de l’armée.

3NDLR. Chanson écrite dans le langage parlé de la Haute-Égypte sous la forme d’une lettre d’un père à son fils, le soldat Abdelouadoud, sentinelle à la frontière.

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