Cliquez ici si vous ne parvenez pas à afficher correctement cette lettre d'information.
La Lettre d’Orient XXI
Semaine du 28 août au 4 septembre 2015
Mohannad Orabi, « It is no longer about me », 2011.

Colloque iReMMO-Orient XXI

le 2 octobre au Palais du Luxembourg (9h-17h) :

« La France a-t-elle encore une politique au Moyen-Orient ? »

Près de cinquante ans après la guerre de juin 1967 et l’inauguration par le général de Gaulle de ce que l’on a appelé « une politique arabe de la France », la région a connu des mutations majeures et nombre d’observateurs s’interrogent sur la place de la France dans un contexte international profondément modifié avec la fin de « la Guerre froide » et l’émergence de menaces nouvelles. Il est donc nécessaire de réfléchir sur les engagements de Paris, non pas sur chacun des conflits mais à partir de questionnements plus généraux qui traversent tout débat sur la politique étrangère.

3 tables-rondes :

➞ Reconnaître, dialoguer ?
Cette interrogation, au coeur de toute action diplomatique, s’est maintes fois posée au Moyen-Orient ces dernières années. À chaque fois, la réponse a eu d’importantes implications sur lesquelles il est important de revenir.
Faut-il parler avec le Hamas ? Que faire avec le Hezbollah ? Doit-on reconnaître l’opposition syrienne ? Quid des Kurdes du nord de l’Irak ? Faut-il reconnaître un État Palestinien ? Doit-on soutenir un accord sur le nucléaire avec l’Iran et dialoguer avec Téhéran ?

➞ Intervenir ?
Ces dernières années, la France s’est engagée, sur le plan militaire, dans plusieurs conflits en Afrique et au Moyen-Orient. Elle était prête à s’impliquer en Syrie, en septembre 2013, après l’utilisation par Damas d’armes chimiques ; et, depuis, elle intervient dans la lutte contre l’État islamique. Sans oublier que des centaines de soldats français sont présents dans la Finul 2 au Sud-Liban.
Certains ont soutenu ces interventions d’autres, au contraire, les ont critiquées. Que peut-on en penser ? Quelles sont leurs conséquences ? Quelles sont aussi les conséquences d’une non-intervention ? Faut-il s’en tenir, en toutes circonstances, au principe de non-ingérence ? Quelle portée peut avoir une intervention militaire si elle ne s’insère pas dans une perspective politique cohérente ? C’est la dialectique du soldat et du diplomate. L’un n’est rien sans l’autre.

➞  Agir seule ?
La France, qui avait traditionnellement une politique étrangère d’envergure, doit désormais faire face à une contradiction majeure : seule, ses capacités sont réduites ; dans le cadre européen, la règle de l’unanimité réduit toute action à l’insignifiance du plus petit dénominateur commun.
Comment sortir de cette contradiction ? Quelle est la place de l’Union européenne au Moyen-Orient ?

Intervenants (liste non exhaustive) : Yves Aubin de La Messuzière, Bertrand Badie, Jean-Paul Chagnollaud, Monique Chemillier-Gendreau, Nathalie Goulet, Alain Gresh, Bassma Kodmani, Agnès Levallois, Anis Nacrour, François Nicoullaud, Gwendal Rouillard, Claire Talon, Justin Vaïsse, Hubert Védrine.

Les derniers articles

« Des hommes dans le soleil », de Ghassan Kanafani
Françoise Feugas, Septembre 2015
L’horrible découverte, le 27 août dernier, d’un camion stationné au bord d’une autoroute autrichienne avec à son bord les corps de 71 Syriens morts asphyxiés a profondément marqué les esprits, dans une Europe pétrifiée devant le défi humanitaire que représente l’arrivée quotidienne sur son sol de réfugiés de plusieurs pays à la fois.
Il y a cinquante ans, le grand écrivain palestinien Ghassan Kanafani publiait Des hommes dans le soleil, un récit emblématique très proche de la tragédie de ces réfugiés. De sa nouvelle écrite en 1963 à la réalité d’aujourd’hui, c’est un même camion à la cargaison funèbre qui traverse des frontières, métaphore de la condition des peuples sacrifiés.
Jean-Pierre Sereni, Septembre 2015
La crise pétrolière mondiale se double pour l’Algérie d’une crise gazière qui lui est propre. Sa production de gaz naturel baisse depuis dix ans et ses clients traditionnels se défilent. Bruxelles propose bien une porte de sortie mais elle obligerait à des révisions déchirantes que le pouvoir redoute.
Nicolas Dot-Pouillard, Septembre 2015
Le Liban connaît des manifestations exceptionnelles : pour la première fois, un mouvement social hétérogène et très médiatisé dénonce d’une seule voix les faiblesses du système politique confessionnel, les conséquences écologiques de politiques publiques incohérentes et la paupérisation des Libanais. Il s’inscrit dans la lignée des révolutions arabes et continue de s’élargir. Jusqu’où ira-t-il ?
Et si la religion n’expliquait pas grand chose ?
Graham E. Fuller, Septembre 2015
Et si l’islam n’avait pas existé ? Certains pourraient trouver l’hypothèse plaisante : pas de choc des civilisations, pas de guerres saintes, pas de terrorisme, pas de 11-Septembre ? Le Proche-Orient ferait-il figure de phare de la démocratie ? En réalité, sans l’islam, le monde en serait arrivé à peu près au même point qu’aujourd’hui en termes politiques et géopolitiques.
Quand la guerre reprend au Kurdistan
Jean-François Pérouse, Août 2015
Depuis plusieurs semaines, la guerre a repris au Kurdistan. De nombreux commentateurs ont dressé un parallèle entre ce qui se passe aujourd’hui et l’insurrection des années 1990. Pourtant, sur au moins trois plans, il existe des différences notables entre les deux situations.

En arabe

عودةُ الحَرب في كُردِستان
جان فرنسوا بيروز، آب (أغسطس) 2015
اشتَعلَت الحرب في كردستان مُجدّداً منذُ عدّة أسابيع. وقد وازى العديد منالمُحلِّلين بين ما يَحدثُ اليومَ وانتِفاضةِ التسعينيّات. إلّا أنَّ المفارقات تَتواجَد على ثَلاثةِ مُستوَياتٍ على الأقل.
Conformément à la loi «Informatique et libertés» du 6 janvier 1978, vous pouvez à tout moment demander à accéder, faire rectifier ou supprimer les informations personnelles vous concernant en nous contactant. Si vous ne souhaitez plus recevoir d'emails de la part d'Orient XXI, cliquez ici pour vous désabonner.