Quinze ans de changements profonds en zone MENA
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Introduction
Si l’on considère la région MENA sur les dix quinze dernières années (en gros depuis les « Printemps arabes »), on est frappé par l’ampleur des changements survenus après une longue période pendant laquelle les « règles du jeu » étaient restées relativement stables et connues. Après l’accession (…)
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La fin du monde bipolaire et le fiasco américain
Déjà peu aimés dans la région mais ménagés en raison de leur hégémonie, les Américains ont mené, de l’Irak à l’Afghanistan en passant par la Syrie et la Palestine, une politique qui a largement contribué à attiser les tensions régionales.
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Une intervention désastreuse en Irak
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L’échec des Accords d’Oslo et du processus de paix israélo-arabe
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La « ligne rouge » contre les attaques chimiques en Syrie : un engagement non tenu
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Le retrait américain : de l’Afghanistan au torpillage du JCPoA
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Une région confrontée à une série de chocs systémiques
La région a connu au cours de la période récente une série de chocs de nature diverses : politique (les « printemps arabes »), sécuritaire (le terrorisme islamiste), sanitaire (COVID), géopolitique (la guerre en Ukraine) et environnemental (les prémisses de la crise climatique).
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Blocages politiques et crises humanitaires
Le nombre de pays de la région confrontés à une grave déstabilisation s’est accru. Acteurs non étatiques et ingérences étrangères ont sapé l’autorité des Etats et porté atteinte à leur souveraineté dans un environnement régional souvent perturbé. Les régimes autoritaires qui se sont partout rétablis après le choc de 2011 font assaut d’autoritarisme et renforcent la répression. Dans ce contexte, la question migratoire a pris une acuité nouvelle.
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Mondialisation et nouveau système régional
Le retrait et le discrédit des Américains ont favorisé d’autres acteurs et ouvert une phase de recomposition des alliances. A la faveur de la mondialisation, les luttes d’influence et les confrontations se sont pour partie déplacées sur le terrain économique et s’expriment par des stratégies de soft power. Sans empêcher pour autant la course aux armements et l’aspiration au nucléaire pour contrer la menace iranienne.
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Après les Américains, le temps des Russes et des Chinois ?
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La Turquie État pivot
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Le jeu fluctuant des « connivences pragmatiques »
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La compétition économique
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Les « Accords d’Abraham » et la marginalisation de la question palestinienne
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Déplacement du centre de gravité arabe vers le Golfe et préséance saoudienne
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Au Maghreb le conflit non résolu du Sahara occidental alimente la rivalité algéro-marocaine
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Le soft power
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Course aux armements et menace nucléaire
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Sociétés en mutation
Le blocage politique n’exclut pas l’évolution de sociétés dont les aspirations n’ont toujours pas été satisfaites et que traversent des mouvements contradictoires, conservatisme pour certains, sécularisation pour d’autres. La mobilisation des femmes et la question de leur place dans la société animent le débat. Fuyant la guerre, la répression, la dégradation de la situation économique dans leur pays et l’absence de perspectives, les jeunes de la diaspora inventent de nouvelles sociabilités.
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Des aspirations constantes non satisfaites : les hiraks décalés (Algérie, Liban, Irak, Iran)
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La nouvelle place des femmes
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Sociétés civiles et nouvelle diaspora
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Conservatisme et populisme