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La Lettre
7 février 2025
![]() Samia Halaby, Gassan, date inconnue
Tribune
Paris, le mercredi 5 février 2025 À l’occasion du Sommet international pour l’action sur l’intelligence artificielle des 10 et 11 février 2025, L’Alliance de la presse d’information générale, la Fédération nationale de la presse d’information spécialisée (FNPS), le Groupement des éditeurs de contenus et services en ligne (Geste), le Syndicat des éditeurs de la presse magazine (SEPM) et le Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (Spiil) signent une tribune commune formulant trois conditions pour préserver une information fiable à l’heure de l’intelligence artificielle générative. Les services d’intelligence artificielle générative s’imposent à une vitesse fulgurante dans la recherche d’informations, répondant de plus en plus directement aux usagers, sans renvoyer à la source. Ce faisant, ils se substituent aux médias, mais sans leur cadre déontologique. Pour délivrer une information fiable, l’IA générative doit pourtant disposer de sources qui le sont. Ce travail de recherche, de vérification et de contextualisation, ce sont les médias d’information, dans toute leur diversité et leur pluralisme, qui le réalisent quotidiennement, grâce à des journalistes professionnels qui respectent un cadre déontologique. Dès lors, la fiabilité et la richesse de l’IA générative en matière d’information ne peut se construire sans les médias, dont le pluralisme, inscrit dans la constitution, est l’un des socles de la démocratie. À l’occasion du Sommet de l’IA, nous, organisations de médias d’information qui employons plus de 25 000 journalistes, appelons donc les pouvoirs publics à imposer un dialogue structuré entre les opérateurs d’IA générative et les médias. Nous posons trois conditions pour établir une coopération garante d’une IA générative performante et fiable respectant les producteurs d’information dans leur diversité et leur pluralisme.
La première condition est le respect du choix des producteurs d’information d’alimenter ou non l’intelligence artificielle. Nombreux sont les acteurs qui ont exprimé, comme le permet la loi, leur opposition aux opérations de fouille de textes et de données à des fins d’entraînement des modèles. Pourtant, les robots « crawlers » font régulièrement fi de cette opposition. Ces violations systématiques de la propriété intellectuelle des éditeurs et des journalistes doivent cesser. À cette fin, nous proposons de substituer au système actuel d’opposition volontaire (opt-out) des éditeurs, qui n’est pas respecté, un système d’autorisation préalable expresse (opt-in). Ce choix permettra de revenir à une application normale du droit de la propriété intellectuelle protégé par de nombreux traités internationaux.
La seconde condition est d’assurer la transparence des sources de l’information. Les usagers doivent pouvoir identifier les producteurs originaux de l’information pour s’assurer de sa fiabilité et approfondir leur connaissance du sujet. De même, les médias doivent être informés de la reprise de leurs contenus afin de pouvoir en exiger les contreparties financières, comme cela s’est toujours pratiqué.
La rémunération des ayants droit, pour utiliser leur contenu, constitue, en effet, la troisième condition d’une coopération, dans le cadre d’un marché de licences fondé sur leurs droits de propriété intellectuelle. L’exploitation sans contrepartie des contenus produits par les médias d’information, qui constitue une captation unilatérale de leur valeur, menace leur modèle économique. Un tel scénario conduira rapidement à l’extinction des ressources indispensables à l’alimentation d’une IA générative fiable. L’instauration d’un schéma de rémunération est rendue d’autant plus impérieuse que les services d’IA générative pourraient ne plus renvoyer vers les sites des éditeurs de presse, contrairement aux moteurs de recherche classiques. Il en résultera une chute du trafic des médias d’information qui obérera leurs revenus publicitaires de manière drastique. Le risque, à terme, est la substitution de la presse par les IA. Ces trois mesures sont les conditions minimum pour garantir des services d’IA générative fiable et le pluralisme de la presse nécessaire à la démocratie. Alors que l’IA permet le meilleur et le pire, comme la désinformation, s’appuyer sur une presse robuste produisant une information sourcée, vérifiée, contextualisée, grâce à des journalistes respectant un strict cadre déontologique, n’est pas une option. Nous demandons donc aux pouvoirs publics d’être les garants de cette juste coopération, et appelons de nouveau les opérateurs d’intelligence artificielle générative au dialogue. Parution
Neama Hassan avait déjà publié deux romans, Ce n’était pas une mort et Où dansent les flammes. Prise sous les bombardements israéliens qui, après l’attaque du 7 octobre 2023, allaient mettre Gaza à feu et à sang, elle documente par des textes poétiques sur les réseaux sociaux la souffrance et la résistance des Palestiniens. Sois Gaza, son journal tenu d’octobre 2023 à novembre 2024, est lancé comme une bouteille à la mer : « À bas vos cartes Entre révolte et suffocation, il faut trouver un espace pour protéger ses enfants et ceux des autres, dont on a tatoué les noms sur leur corps pour pouvoir les identifier s’ils venaient à disparaître. On lit ce recueil en arabe et dans sa traduction française (Souad Labize) et il continue longtemps à faire écho en nous. Par Marina Da Silva ![]() Sois Gaza de Neama Hassan Agenda
En 2019, le Liban connaît un soulèvement populaire de masse. Un à deux millions de citoyens libanais descendent dans la rue, scandant des slogans qui demandent la fin du sectarisme, la justice sociale, la démocratie, le droit pour tous. Plusieurs facteurs expliquent la fin de ce mouvement social : l’épidémie de COVID-19, la crise économique, la répression, l’explosion du port de Beyrouth. Inachevée, cette révolution a été presque oubliée. Plus aucune manifestation n’agite les rues de la capitale depuis au moins deux ans. Les quelques figures politiques qui en sont nées lors des élections de 2022 sont minoritaires et divisées. Alors, qu’est-ce qui a tué ce qui devait être le plus grand mouvement social de l’histoire du Liban ? Le « système » l’a-t-il emporté ? Un autre mouvement de masse pourra-t-il s’inventer pour porter ces revendications ? En somme : quelles sont les leçons de cette révolution ? Rencontre modérée par Leyane Ajaka Dib Awada Vendredi 7 février à 19h
➞ 8 février à Malakoff Lecture poétique avec Nada Yafi de Que ma mort apporte l’espoir paru en octobre 2024. Elle sera en compagnie de Praline Gay-Para, conteuse et auteure de Contes populaires de Palestine" (Babel) et de Contes populaires du Liban (editions du jasmin ) Samedi 8 février à 17h ➞ 11 février à Toulouse Soirée lecture autour du recueil Que ma mort apporte l’espoir. En présence de Nada Yafi. Avec la participation du collectif Sumud. Mardi 11 février à 19h Nada Yafi, Octobre 2024
Le recueil, publié aux éditions Libertalia dans la collection Orient XXI, présente une cinquantaine de poèmes dont les auteurs et autrices viennent toutes et tous de Gaza. Écrits pour la grande majorité en arabe, ils ont été traduits par l’ancienne diplomate et interprète Nada Yafi, qui signe également la préface de l’ouvrage. L’écrivain palestinien Karim Kattan a également offert une postface au livre.
Dans le journal de bord de GazaRami Abou Jamous, 6 février
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre 2023 son appartement de la ville de Gaza avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et les siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Il a reçu, pour ce journal de bord, deux récompenses au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre, dans la catégorie presse écrite et prix Ouest-France. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.
Rami Abou Jamous, 4 février
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre 2023 son appartement de la ville de Gaza avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la pression de l’armée israélienne. Réfugié depuis à Rafah, Rami et les siens ont dû reprendre la route de leur exil interne, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Il a reçu, pour ce journal de bord, deux récompenses au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre, dans la catégorie presse écrite et prix Ouest-France. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.
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Orient XXI est un média en libre accès et sans publicité. Les derniers articlesFrançoise Feugas, 7 février
Un petit cahier, trouvé l’an passé dans les archives de la famille de René Schérer (1922-2023), contenait ce poème signé — avec déjà cette inversion du nom et du prénom qui deviendra son nom de plume — « Kateb Y. » Il est daté de 1947, année des 18 ans de l’auteur de Nedjma.
Chantal Verdeil, 7 février
Avec L’Orientalisme en train de se faire, Une enquête collective sur les études orientales dans l’Algérie coloniale, Marie Bossaert, Augustin Jomier et Emmanuel Szurek publient, sur un thème qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, un livre novateur et original dans son propos comme dans sa méthodologie.
Alain Gresh, Sarra Grira, 6 février
Marmar Kabir, 5 février
En salle en France ce mercredi 5 février, ce long métrage de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha explore avec sensibilité la solitude et la sensualité d’un couple de septuagénaires dans une société aux multiples interdits. Censuré en Iran, son équipe attaquée en justice, le film a été couronné de prix lors de prestigieux festivals européens. Ce qui ne va pas sans questionner le nouveau type de cinéma iranien qu’il représente.
Actualisation. Selon le site juridique Dabdan, les deux réalisateurs ont été condamnés le 1er mars à 14 mois de prison avec sursis chacun. Ils ont également écopé, avec leur producteur Gholamreza Mousavi, d’une amende de 400 millions de rials (8 500 euros), et de la saisie de leur matériel. Ils étaient visés par une procédure pour « propagande contre le régime » et « obscénité ». 5 février
Campagne « Liberté d’agir, droit de revenir ». Pour pouvoir participer à la transition en Syrie sans perdre leur droit au séjour, des membres de la société civile syrienne en France ont écrit une lettre ouverte au président Emmanuel Macron et à Jean-François Guillaume, envoyé spécial pour la Syrie.
Elle est suivie du courrier de leurs avocats, Me Raphaël Kempf et Me Romain Ruiz, adressé au président français. Layla Hazaineh, Sarra Grira, 3 février
Il y a 50 ans, le 3 février 1975, s’éteignait « l’astre de l’Orient ». Ses funérailles ont été les plus importantes qu’a connues l’Égypte… après celles du président Gamal Abdel Nasser, parti moins de cinq années plus tôt. Si les deux figures ont été étroitement liées, la postérité d’Oum Kalthoum symbolise la permanence d’une forme d’arabité qui a survécu, là où le projet politique du président égyptien a échoué.
En anglaisRami Abou Jamous, 6 February
Rami Abu Jamous is keeping a diary for Orient XXI. The founder of Gaza Press, an agency which helped and interpreted for western correspondents, he was obliged by the Israeli army to leave his Gaza City apartment with his wife Sabah, her children, and their two and a half year-old son, Walid, in October 2023. Having taken refuge since then in Rafah, they are now trapped in that destitute and overcrowded enclave like so many other families. For this diary of his, he has received two awards, the Prix Bayeux for war correspondents in the printed press category, and the Prix Ouest-France. This space has been dedicated to him in the French section of the site since 28 February 2024.
Maël Galisson, 5 February
At least 89 migrants died on France’s marine border with England in 2024. A record number which associations, trades unions and political parties decided to denounce with a “great march for justice and dignity”.
En italienRami Abu Jamous, 5 febbraio
Rami Abu Jamous scrive il suo diario per Orient XXI. Giornalista fondatore di GazaPress, un’agenzia di stampa che forniva aiuto e traduzioni ai giornalisti occidentali, Rami ha dovuto lasciare il suo appartamento a Gaza con la moglie e il figlio Walid di due anni e mezzo. Rifugiatisi a Rafah, Rami e la sua famiglia sono stati costretti a un nuovo esilio interno, bloccati come tante famiglie in questa enclave miserabile e sovraffollata. Il 12 ottobre 2024, Rami ha ricevuto, per il suo Diario da Gaza, tre riconoscimenti al premio Bayeux per i corrispondenti di guerra. Questo spazio gli è dedicato dal 28 febbraio 2024.
Rami Abu Jamous, 3 febbraio
Rami Abu Jamous scrive il suo diario per Orient XXI. Giornalista fondatore di GazaPress, un’agenzia di stampa che forniva aiuto e traduzioni ai giornalisti occidentali, Rami ha dovuto lasciare il suo appartamento a Gaza con la moglie e il figlio Walid di due anni e mezzo. Rifugiatisi a Rafah, Rami e la sua famiglia sono stati costretti a un nuovo esilio interno, bloccati come tante famiglie in questa enclave miserabile e sovraffollata. Il 12 ottobre 2024, Rami ha ricevuto, per il suo Diario da Gaza, tre riconoscimenti al premio Bayeux per i corrispondenti di guerra. Questo spazio gli è dedicato dal 28 febbraio 2024.
En persanمرمر کبیر، 6 فوريه
این فیلم بلند سینمایی از مریم مقدم و بهتاش صناعیها، چهارشنبه ۵ فوریه ۲۰۲۵ در سینماهای فرانسه اکران می شود. فیلم با حساسیت به تنهایی و احساسات یک زوج سالخورده در جامعه ای با ممنوعیت های فراوان می پردازد. این فیلم که در ایران سانسور و مورد پیگرد قانونی قرار گرفته ، اما جوایزی را در جشنواره های معتبر اروپایی به دست آورده است، بدون شک سوالاتی را نیز در باره سبک جدید سینمای ایران بر می انگیزد.
رامي أبو جاموس، 5 فوريه
رامی ابو جموس یادداشت های روزانه خود را برای «اوریان ۲۱» می نویسد. او که بنیانگذار «غزه پرس» - دفتری که در ترجمه و کارهای دیگر به روزنامه نگاران غربی کمک می کند- است، ناگزیر شده با همسر و پسر دو سال و نیمه اش ولید، آپارتمان خود در شهر غزه را تحت فشار ارتش اسرائیل ترک نماید. پس از پناه بردن به رفح، رامی و خانواده اش مجبور شدند مانند بسیاری از خانواده ها که در این منطقه فقیر و پرجمعیت گیر افتاده بودند، مجددا به تبعید داخلی خود ادامه دهند.. او رویداد های روزانه خود را در این فضا برای انتشار در «اوریان ۲۱» می نویسد:
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