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La Lettre
18 avril 2025
![]() Najat Makki, Aftermath of War (« Les séquelles de la guerre »), 1987
Orient XXI vous invite à son premier événement musical — 19 avril, FGO Barbara (Paris 18e)![]() Il ne vous reste plus que deux jours pour prendre vos billets en prévente en cliquant sur ce lien ! À l’issue de la table ronde « Fusion ou friction, les enjeux de la musique alternative arabe en Occident », en présence de Leyane Ajaka Dib Awada, Imed Alibi, Khalil Epi, Zeid Hamdan, et modérée par Sarra Grira, rédactrice en chef d’Orient XXI, vous êtes invité e s à assister aux concerts des artistes. Samedi 19 avril, à partir de 18h30 Publication de « Gaza, une guerre coloniale » (Actes sud), le 14 mai 2025La guerre déclenchée à Gaza après le 7 octobre 2023 s’inscrit dans une continuité qui n’implique pas seulement la bande de Gaza mais également le reste de la Palestine historique ainsi que les sociétés alentour, de longue date concernées par l’actualité palestinienne. De quoi la guerre actuelle à Gaza est-elle le nom ou l’apogée ? Quels processus et quelles logiques, poussés à leur terme, sont-ils à l’œuvre dans les massacres en cours ? Un ouvrage pluridisciplinaire, alliant analyse politique, perspectives judiciaires et historiques à des approches socio-anthropologiques, pour comprendre l’histoire en train de se faire. Sous la direction de Stéphanie Latte Abdallah et Véronique Bontemps Médias indépendants sur le monde arabeNawaat participera à la 39e édition de la Foire Internationale du Livre de Tunis du 25 avril au 4 mai 2025 au Palais des expositions du Kram, avenue Menzel Bourguiba, kram (Tunis). Dans le journal de bord de GazaRami Abou Jamous, 18 avril
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Ce fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, a dû quitter en octobre 2023 son appartement de Gaza-ville avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, deux ans et demi, sous la menace de l’armée israélienne. Réfugiée depuis à Rafah, la famille a dû ensuite se déplacer vers Deir El-Balah et plus tard à Nusseirat, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Un mois et demi après l’annonce du cessez-le-feu, Rami est enfin de retour chez lui avec sa femme, Walid et le nouveau-né Ramzi. Pour ce journal de bord, Rami a reçu le prix de la presse écrite et le prix Ouest-France au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.
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Orient XXI est un média en libre accès et sans publicité. « Être journaliste ici à Gaza, c’est documenter l’effondrement du monde »Mercredi 16 avril 2025, un collectif d’organisations professionnelles de journalistes s’est réuni à Paris pour un rassemblement en hommage aux plus de 200 journalistes palestiniens de Gaza qui ont été assassinés par Israël depuis le 7 octobre 2023. Pendant cet événement, un message de Rami Abou Jamous a été diffusé. Nous le restituons ici. Mesdames et Messieurs, chères consœurs, chers confrères, amis de la vérité, de la justice et de la liberté, C’est avec une émotion profonde que je prends la parole aujourd’hui. Depuis Gaza, pour vous à Paris, cette ville qui, mieux que tout autre, incarne la lumière contre l’obscurité, la parole contre la censure, l’engagement contre l’indifférence. Paris n’est pas seulement une capitale. Elle est un symbole, celui de la pensée libre, des combats universels pour la dignité, des voix qui se lèvent quand d’autres se taisent. Et comment ne pas rappeler ici que dans ces rues de Paris, il y a à peine quelques décennies, des journalistes français, à l’image de Pierre Brossolette, d’Albert Camus, de Georges Altman, ont risqué leur liberté — parfois leur vie — pour faire exister une presse face à l’occupation. Ils tapaient leurs mots à la hâte sur des machines tremblantes, dans des caves, dans des greniers. Parce que dire c’est déjà résister. Parce qu’écrire, c’est exister. Parce que le silence était l’allié de la terreur. À Gaza, aujourd’hui, l’histoire semble se répéter. Être journaliste ici à Gaza, ce n’est plus simplement informer. C’est documenter l’effondrement du monde. C’est recueillir les larmes. C’est dénombrer les morts. C’est sauver les fragments de mémoire avant qu’ils soient broyés par les bombes. Nos journalistes ont tous perdu le sommeil, mais aussi leurs abris, leur maison, leur famille et parfois leur vie. Mais ils n’ont pas lâché leur caméra. Ils n’ont pas fermé leur carnet, ni éteint leur micro. Nous n’avons sur cette terre que ce que nous y faisons, disait Mahmoud Darwich. Et ce que font les journalistes ici, à Gaza, c’est tenir au jour le jour un fil ténu entre la lumière et la nuit. Leur voix est un rempart contre l’oubli. Leur présence est la vérité contre le mensonge. Vous êtes ici aujourd’hui. Vous êtes les témoins de leur courage par votre mobilisation. Vous tendez une main au-delà des murs, des frontières, des ruines, des bombes de blocus qui vous est imposé pour ne pas témoigner et raconter les pires massacres que subissent les Palestiniens, surtout à Gaza. Vous dites avec votre présence, nous n’oublierons pas. Honorons la mémoire des noms des journalistes absents de nos listes officielles, mais gravés dans notre conscience. Vous rendez justice à ceux qui ont tout donné pour que le monde sache. L’exilé est celui qui attend le retour en regardant l’absence, disait encore Mahmoud Darwich. À Gaza, les journalistes vivent l’exil depuis leur propre sol. Mais aujourd’hui, grâce à vous, leur voix franchit les enceintes. Elle vous rejoint. Elle vous touche. Elle vous oblige. Que cette cérémonie soit plus qu’un hommage. Qu’elle soit une promesse. La promesse de protéger la liberté de la presse partout où elle chancelle. La promesse de continuer à porter la parole des opprimés quand elle vacille. La promesse de faire triompher la lumière sur les ténèbres. Je vais conclure mes mots avec cette phrase d’Albert Londres : « Notre métier n’est pas de faire plaisir ni de faire tort. Il est de porter la plume dans la plaie. » Et à Gaza, la plaie est vive, mais la plume est toujours là et nous la porterons ensemble. Au nom des journalistes palestiniens, et surtout de ceux de Gaza, de leurs familles et de tous ceux qui continueront d’écrire dans la poussière, de témoigner sous les bombes, je vous adresse ma gratitude la plus sincère et la plus fraternelle. Vous êtes la voix des sans voix. Vous êtes la mémoire face à l’amnésie. Et ensemble, nous continuerons. Merci beaucoup. 14 avril
Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza ont tué plus de deux cents journalistes palestiniens en dix-huit mois. Un collectif d’organisations professionnelles françaises, dont Orient XXI fait partie, a dénoncé, dans une tribune, cette hécatombe et le black-out médiatique qu’Israël organise sciemment. En voici des extraits.
Ce collectif organise mercredi 16 avril, à 18h, deux rassemblements simultanés : devant l’Opéra Bastille, à Paris, et sur le Vieux-Port, à Marseille. Les derniers articlesLeyane Ajaka Dib Awada, 17 avril
Si Paris a longtemps été une capitale arabe pour les intellectuels, sur le plan musical et culturel, elle a été dépassée, depuis les années 2010, par Londres, Berlin ou encore Amsterdam. Mais alors que la répression des soutiens au peuple palestinien y est sans pareil depuis un an et demi, des espaces culturels et des collectifs communautaires se développent pour accueillir une nouvelle scène alternative arabe. Ils offrent ainsi à leur public un espace précieux de liberté et de sécurité. Reportage.
Joan Deas, 16 avril
Les Palestinien
ne s subissent une violence coloniale qui détruit non seulement leurs corps et leurs maisons, mais aussi leur psychisme. Génocide, déplacements forcés, blocus, humiliations quotidiennes constituent autant de traumatismes individuels et collectifs. Il est urgent de repolitiser la santé mentale pour en faire un enjeu de justice.
Muzna Shihabi, 15 avril
Et si des décombres renaissait l’Organisation de libération de la Palestine ? Réunissant plus de 400 participants, en février à Doha, la conférence nationale palestinienne a posé les principes fondateurs de la force politique de demain. Celle qui devra faire face au génocide dans la bande de Gaza, au nettoyage ethnique en Cisjordanie et à la politique d’apartheid menée par Israël devra avant tout réussir à s’imposer sur l’échiquier politique palestinien.
Laurent Perpigna Iban, 14 avril
Si, depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, le 27 novembre, un semblant de vie a repris au Sud-Liban, les villages les plus proches de la ligne de démarcation, eux, sont maintenus dans la guerre. À Kfar-Kila, la ville a été rayée de la carte par l’armée israélienne qui entrave tout processus de reconstruction. Orient XXI a pu se rendre dans ce Liban où la paix ne reste qu’un lointain mirage.
Pour vous abonner à la Lettre d’Orient XXI en arabe, c’est iciEn anglaisClothilde Mraffko, 9 April
Immediately after the ceasefire went into effect in Gaza in mid-January 2025, Israel announced that it was including in its “war objectives” an intensification of operations in the West Bank. Since then the number of people displaced is over 40,000. At least 911 Palestinians have been killed by the army or by Israeli settlers since 7 October 2023.
En italienMarine Bequet, 17 aprile
Le scelte iconografiche di Orient XXI riguardo alla guerra genocida di Israele nella Striscia di Gaza intendono ridare voce al popolo palestinese. Un approccio accompagnato da una costante riflessione all’interno della redazione: quali immagini bisogna mostrare? In che modo le immagini fanno luce sul modo in cui vengono presentate le narrazioni di guerra? Come rendere conto della sofferenza nel rispetto della dignità umana?
Rami Abu Jamous, 14 aprile
Rami Abu Jamous scrive il suo diario per Orient XXI. Giornalista fondatore di GazaPress, un’agenzia di stampa che forniva aiuto e traduzioni ai giornalisti occidentali, Rami ha dovuto lasciare il suo appartamento a Gaza con la moglie e il figlio Walid di due anni e mezzo. Rifugiatisi a Rafah, la famiglia è stata poi costretta a un nuovo esilio prima a Deir al-Balah, poi a Nuseirat, bloccata come tante famiglie in questa enclave miserabile e sovraffollata. Un mese e mezzo dopo l’annuncio del cessate il fuoco, Rami è finalmente tornato a casa con la moglie, Walid e il figlio appena nato, Ramzi. Per il suo Diario da Gaza, Rami ha ricevuto tre importanti riconoscimenti al premio Bayeux per i corrispondenti di guerra. Questo spazio gli è dedicato dal 28 febbraio 2024.
En espagnolOmar Brouksy, 14 de abril
Entrevista con el historiador franco-marroquí Maati Monjib, que, luego de tres días de huelga de hambre, amenaza con reanudarla para protestar porque le prohibieron salir del territorio marroquí para asistir a un coloquio organizado por la universidad Sorbona.
En persanMarine Bequet، 18 آوريل
انتخاب های نمادین « اوریان ۲۱ » در ارتباط با جنگِ همراه با نسل کشیِ اعمال شده از سوی اسرائیل در نوار غزه، با هدف بازتاب دادن صدای فلسطینی ها بوده است. این رویکرد همواره با یک پرسش در هیئت تحریریه نشریه روبرو بوده است : چه تصاویری می باید نشان داده شوند؟ این تصاویر چه نقشی در روشنگری و روایت واقعی این جنگ ایفا می کنند؟ چگونه می توانیم ضمن احترام قائل شدن به کرامت انسانی، از درد و رنج انسان ها سخن بگوئیم؟
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