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La Lettre
11 juillet 2025
![]() Fatma Arargi, Twelve O’Clock, 1956
Margherita Rasulo, lauréate du Prix Michel Seurat 2025Le prix Michel Seurat 2025 est attribué à Margherita Rasulo, qui prépare une thèse intitulée Socio-anthropologie des modalités de participation politique et infrapolitique féminines. Renégociations genrées du politique et réappropriations im-matérielles de l’amazighité dans les villages de Kabylie, sous la direction de Dahbia Abrous (Institut national des langues et civilisations orientales — Inalco) et Anna Maria Di Tolla (Université de Naples - L’Orientale). Mentions spéciales du jury (par ordre alphabétique) Lina Benchekor, pour sa thèse en cours intitulée Contester au royaume du Maroc : devenirs révolutionnaires, trajectoires biographiques et reconfigurations du rapport à l’État des participants au Mouvement du 20 février 2011, sous la direction d’Aude Signoles (Sciences Po Aix) et de Yasmine Berriane (Centre national de la recherche scientifique — CNRS). Kamélia Hakim, pour sa thèse en cours intitulée Ethnographie des dimensions numériques du conflit israélo-palestinien, préparée sous la direction de Cédric Parizot (Institut de recherches et d’études sur le monde arabe et musulman — IREMAM) et Joss Wright (Oxford Internet Institute). Jury : Charlotte Courreye (Université Lyon 3) la Présidente ; Avec Hara 36, la Palestine se raconte en françaisHara 36 se présente comme une plateforme culturelle lancée par de jeunes journalistes palestiniens en septembre 2024 pour raconter la Palestine à travers des histoires humaines (témoignages, récits, chroniques, mais aussi des textes littéraires ou politiques, comme ceux de Ghassan Kanafani). La lettre vit de ses abonnements et de dons. Lu et aimé par la rédaction![]()
Publié chez Riveneuve en avril 2025, Gaza. Mort, vie, espoir a été écrit par six auteurs, psychologue, agronome, socio-démographe, enseignant, tous militants français ou palestiniens à l’Union juive française pour la paix (UJFP). Le livre dresse un portrait de la société gazaouie de 2016 à aujourd’hui à travers des projets humanitaires de développement, mis en œuvre avec les habitants par les membres de l’UJFP qui se rendent sur place. Il rend compte des forces d’une société qui résiste à la colonisation depuis 77 ans : son niveau d’instruction, son lien à la terre qu’elle cultive, son sens de la solidarité. Sur place, l’UJFP va aider à la mise en place d’une pépinière solidaire pour émanciper les paysans des semences avariées fournies par Israël. Parmi les autres projets, on retrouve des groupes de soutien psychologique et des écoles sous les tentes des camps de réfugiés pour rescolariser les enfants. L’ouvrage s’accompagne de photos prises par des Gazaouis sur place afin de poser des visages et des noms sur les paysans, les instituteurs.trices ou les enfants, recomposant ainsi des fragments de vie capturés sans le regard voyeuriste et misérabiliste de nombreux médias occidentaux. Depuis le début du génocide, l’UJFP se mobilise pour apporter une aide d’urgence dans plusieurs camps de déplacés du sud de la bande de Gaza en distribuant des tentes, en fournissant de la nourriture, en installant des infrastructures d’acheminement de l’eau, en menant des campagnes de vaccination. Gaza. Mort, vie, espoir est un titre juste qui met en avant l’espérance qu’il nous faut garder devant l’évidence d’un peuple déterminé à faire société. Car, comme le répète le livre : « Gaza est une société normale dans une situation totalement anormale. » Béatrice Orès, Sarah Katz, Brigitte Challande, Mutasem Eleiwa dit Abu Amir, Pierre Stambul, Kamel Elias ![]()
Écrit par le président de Médecins du monde, Jean-François Corty, Géopolitique de l’action humanitaire explore le domaine de l’humanitaire à travers 40 fiches thématiques. Construit de façon pédagogique, l’ouvrage retrace son histoire, analyse ses défis actuels et examine les enjeux géopolitiques auxquels il devra faire face à l’avenir. Jean-François Corty ne craint pas d’aborder des sujets épineux. Il évoque, par exemple, la résignation de certaines ONG à rester neutres, quitte à légitimer les crimes commis contre les populations, comme lors du génocide des Tutsis au Rwanda. Il dénonce également la criminalisation des ONG d’aide aux exilés par l’extrême droite, la solidarité choisie des États donateurs occidentaux, ainsi que l’impuissance de l’ONU. Il souligne aussi l’instrumentalisation des droits humains pour justifier une guerre, ou encore la dimension néocoloniale dans laquelle tombe parfois l’action humanitaire. L’auteur pointe ainsi du doigt les nombreuses problématiques auxquelles le secteur humanitaire est confronté. Ce livre est aussi l’occasion d’approfondir des notions de droit et de relations internationales au cœur des débats actuels. Jean-François Corty Par Félicia Barrault Dans le journal de bord de GazaRami Abou Jamous, 7 juillet
Rami Abou Jamous écrit son journal pour Orient XXI. Fondateur de GazaPress, un bureau qui fournissait aide et traduction aux journalistes occidentaux, il a dû quitter en octobre 2023 son appartement de Gaza-ville avec sa femme Sabah, les enfants de celle-ci, et leur fils Walid, trois ans, sous la menace de l’armée israélienne. Réfugiée depuis à Rafah, la famille a dû ensuite se déplacer vers Deir El-Balah et plus tard à Nusseirat, coincés comme tant de familles dans cette enclave miséreuse et surpeuplée. Un mois et demi après l’annonce du cessez-le-feu, Rami est enfin de retour chez lui avec sa femme, Walid et le nouveau-né Ramzi. Pour ce journal de bord, Rami a reçu le prix de la presse écrite et le prix Ouest-France au Prix Bayeux pour les correspondants de guerre. Cet espace lui est dédié depuis le 28 février 2024.
Les derniers articlesMarina Da Silva, 11 juillet
Najla Nakhlé-Cerruti, actuellement responsable de l’antenne d’Amman de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo), poursuit l’analyse de terrain qu’elle mène depuis de nombreuses années sur le théâtre contemporain en arabe. Dans Le Théâtre palestinien et François Abou Salem, elle témoigne du rôle et de l’action du cofondateur du Théâtre national palestinien Al-Hakawati (Jérusalem-Est) dont les archives lui ont été ouvertes par Amer Khalil, son actuel directeur.
Michelle Eid, 10 juillet
Longtemps reléguée au statut de ville secondaire laissée à l’abandon, Tripoli bénéficie aujourd’hui d’un changement d’habitudes dans les pratiques culturelles libanaises, en lien avec la situation politique nationale et régionale. Un lieu en particulier devient l’emblème, l’espace culturel Rumman. Reportage.
Ezra Nahmad, 9 juillet
La solidarité sans filtre du groupe de punk rap nord-irlandais avec la Palestine scandalise et effraye nombre de programmateurs musicaux et de festivals. Elle permet de mettre, sur le devant de la scène, la bataille culturelle mondialisée qui se joue autour du génocide à Gaza.
Olivier Da Lage, 8 juillet
Sylvain Henry, 8 juillet
Ancienne colonie britannique, longtemps soutien de la cause palestinienne, incarné par son premier président Mgr Makarios, Chypre est devenue un partenaire d’Israël sur fond de rivalités avec la Turquie. Toujours présentes sur l’île, les bases britanniques jouent un rôle crucial dans cette alliance.
Pauline Vacher, 7 juillet
Sept ans après l’offensive turque sur Afrin en Syrie et le déplacement massif de sa population kurde, un lent mouvement de retour s’amorce. Entre peur, dépossession et incertitudes politiques, les revenants redécouvrent une ville profondément transformée.
En anglaisLori Allen, 8 July
While Palestinians are made invisible by Israel and its Western allies, the The Arab World Institute’s special exhibit, “Treasures rescued from Gaza - 5000 years of history , in Paris, focuses the attention on Palestinian history’s glorious creativity and artistry. But it makes the silence—or near silence—surrounding the genocide of the Gazans even more deafening.
Sara Al-Ramahi, 10 July
Just emerging in the 1960s, growing in the 1970s, and politically active and prolific in the 1990s and 2000s, theater in Jordan is now in decline. From renaissance to failure, the sector is seeking to restructure itself and refuses to close the curtain.
Pour vous abonner à la Lettre d’Orient XXI en arabe, c’est iciEn italienRami Abu Jamous, 7 luglio
Rami Abu Jamous scrive il suo diario per Orient XXI. Giornalista fondatore di GazaPress, un’agenzia di stampa che forniva aiuto e traduzioni ai giornalisti occidentali, Rami ha dovuto lasciare il suo appartamento a Gaza con la moglie e il figlio Walid di due anni e mezzo. Rifugiatisi a Rafah, la famiglia è stata poi costretta a un nuovo esilio prima a Deir al-Balah, poi a Nuseirat, bloccata come tante famiglie in questa enclave miserabile e sovraffollata. Un mese e mezzo dopo l’annuncio del cessate il fuoco, Rami è finalmente tornato a casa con la moglie, Walid e il figlio appena nato, Ramzi. Per il suo Diario da Gaza, Rami ha ricevuto tre importanti riconoscimenti al premio Bayeux per i corrispondenti di guerra. Questo spazio gli è dedicato dal 28 febbraio 2024.
Astrid Chabrat-Kajdan, 5 luglio
La scenografa e artista visiva palestinese-siriana Bissane Al Charif, residente in Francia dal 2012, ha debuttato alla regia teatrale con Dressing Room, un’opera presentata nella primavera del 2024.
Astrid Chabrat-Kajdan l’ha incontrata per Orient XXI a Napoli, in occasione della sua partecipazione al Campania Teatro Festival, diretto da Ruggero Cappuccio, nell’ambito del Focus “Now Med, Beyond Swana”, coordinato da Brunella Fusco.
En espagnolDalia Ismail, 10 de julio
Enterrar a sus muertos, darles sepultura y hacer el duelo es un acto eminentemente político cuando se realiza bajo la dominación colonial. Como representa un momento de encuentro y de comunión, es un acto de resistencia. Por eso, el duelo se convirtió en blanco de ataque de la política israelí.
En persanUmer Karim، 5 ژوئيه
با وجود موفقیت های کاربردی غیر قابل انکار، عربستان سعودی اکنون در پیشبرد برنامه امنیتی خود، به دلیل ظاهر شدن اسرائیل به عنوان تنها قدرت مسلط در منطقه، با چالش مواجه شده است.
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